Confessions d’une fan de Jane Austen – Laurie Viera Rigler

Titre : Confessions d’une fan de Jane Austen

VO : Confessions of a Jane Austen Addict

Auteur : Laurie Viera Rigler

Traducteur : Marie Dubourg

Editeur : Milady, collection Romance Pemberley

Date de Parution : 24 Janvier 2014

Couverture

  • Résumé :

Courtney l’avoue volontiers : elle n’a pas une vie de rêve. Son fiancé l’a trompé, son meilleur ami lui a menti et son boulot n’a rien de réjouissant. Aussi pour s’évader décide-t-elle de relire une énième fois Orgueil et Préjugés, s’évadant vers le monde codifié de l’époque de Jane Austen. Mais à trop s’évader, la voilà qui se réveille au XIXème siècle justement, dans la peau de Jane Mansfield, fille de bonne famille, servie au lit et courtisée.

Oui mais voilà… Cette vie d’une femme du XIXème est-elle vraiment une vie de rêve ? Et surtout… Comment Courtney va-t-elle réussir à rentrer chez elle ? Avant de se faire remarquer et interner. Ou avant de ne plus vouloir repartir…

 

  • Avis :

Ayant entendu des avis contraires sur ce roman, j’étais curieuse de l’avoir entre les mains. Et grâce à Nyxx du Boudoir Ecarlate et au merveilleux swap qu’elle m’a envoyé, c’est chose faite ! Je l’ai commencé avec un peu d’inquiétude en me demandant comment l’auteur réussirait à amener Courtney et Jane à échanger leur corps et s’il y aurait une explication rationnelle, fantasque ou pas d’explication du tout. Et puis une héroïne qui s’appelle Jane Mansfield… C’est délicat et selon la manière dont est expliqué ce nom, est susceptible de donner ou non un ton décevant au roman. Le début m’a cependant convaincu que non, Courtney elle-même trouvant ledit nom parfait comme plaisanterie.

L’écriture est fluide, l’intrigue intéressante et Courtney est loin d’être une héroïne niaise à la recherche d’un mari et prête à tout oublier de sa vie d’avant. Au contraire, même si elle tente de se fondre dans le carcan de la vie de Jane, elle tente désespérément de retourner à sa vie, malgré les défauts de celle-ci.

Au-delà d’une lecture agréable et drôle, ce roman est un appel, non pas à se contenter de ce qu’on a, mais à relativiser. Car la vie dont on rêve ne serait pas forcément la vie rêvée si on la vivait au quotidien. L’auteur met ici le point sur les dessous de la vie à l’époque de Jane Austen. La pression de se trouver un mari et une situation, la dépendance à ses parents puis à un homme, les codes à suivre et les conséquences que les actes d’une demoiselle bien née ont sur la vie des gens plus modestes qui l’entourent et la servent. Ainsi que l’odeur et les difficultés à prendre un bain (merci monde moderne !). Courtney apprend donc à ses dépens que la vie décrite dans les romans Austinien n’est peut-être pas la vie rêvée à cette époque où les femmes ont peu leur mot à dire et où il suffit d’un instant d’inattention ou d’émotion pour perdre sa réputation et devenir la risée du tout Londres.

J’ai pris beaucoup de plaisir à la suivre au long des pages, tant Courtney est sympathique et désopilante. Je reste cependant un peu sur ma faim mais peut-être cela ne sera-t-il plus le cas à la lecture de Tribulations d’une fan de Jane Austen qui le pendant de ce roman-ci.

Et peut-être cette histoire réussira-t-elle à convaincre ceux qui lisent du Jane Austen à le revendiquer et non pas à le cacher.

 

« Il paraît que la vérité vous rend libre. Ce que personne ne vous dit, c’est qu’elle peut aussi vous rendre misérable. »

 

« Je comprends […] pourquoi les enfants ne se lassent jamais d’écouter les mêmes histoires. Il y a un aspect réconfortant dans cette familiarité et dans le fait de savoir avec certitude que tout va bien se terminer. »

Laisser un commentaire

Votre adresse de messagerie ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *

Vous pouvez utiliser ces balises et attributs HTML : <a href="" title=""> <abbr title=""> <acronym title=""> <b> <blockquote cite=""> <cite> <code> <del datetime=""> <em> <i> <q cite=""> <strike> <strong>