Titre : Beauté
Auteurs : Hubert Boulard et Kerascoët
Editeur : Dupuis
Date de Parution : 6 Mai 2011 (pour le T1)
- Résumé :
Morue n’a pas été gâtée par la vie. Elle est laide et, à force d’écailler des poissons à longueur de journée, on la reconnait à sa forte odeur d’iode qui ne la quitte plus. Un soir où elle ne supporte plus les moqueries des habitants du village, elle trouve un crapaud difforme en forêt et le gratifie d’une larme de compassion. Mab, la fée ainsi délivrée lui accorde alors un vœu. Et Morue, désireuse de changer sa vie, lui réclame la Beauté.
Mais les cadeaux de Mab ne sont pas sans contrepartie… Et Morue va bien vite l’apprendre.
- Avis :
Une fois n’est pas coutume, nous allons parler de BDs ~
Celle-ci se termine en trois tomes, ce qui fait qu’elle se lit assez rapidement et que l’histoire, si elle est répétitive, n’en reste pas moins intéressante. La répétition ne servant d’ailleurs qu’à insister sur les travers des hommes qui répètent toujours les mêmes erreurs alors qu’ils ont été mis en garde et ont clairement vu les risques encourus.
Le cadeau de Mab à Morue est une beauté fantastique, tellement sublime que chaque homme en perd la tête et est prêt à tout pour ne l’avoir rien qu’à lui. S’il s’agit peut-être au départ d’amour, quoiqu’un amour faussé, il ne s’agit plus ensuite que de possession. L’homme qui la voit la veut pour lui seul et ne songe pas un instant à lui demander son avis quant à ses souhaits à elle. Il faut qu’elle soit sienne et surtout, que les autres ne puissent pas la toucher ou la désirer. C’est ce désir de possession qui les perd les uns après les autres, les entraînant dans la violence la plus complète et la bêtise la plus absolue.
Morue, rebaptisée Beauté, apprend donc qu’entre souhait et réalité, il y a tout un monde, fait de déceptions et de brusquerie. Elle voulait la beauté pour être heureuse, c’est sa beauté qui la rend malheureuse.
Une histoire vraiment sympa à lire et j’ai trouvé certains dessins vraiment très jolis, notamment ceux de Morue perçue par ses compagnons masculins. Un très bon moment à passer.
Et pour terminer cette petite leçon : il vaut toujours mieux éviter de jouer avec les fées ~