Zombie Island ~ David Wellington

Titre : Zombie Island

Série : Zombie Story

V.O. : Monster Island : A Zombie Novel

Auteur : David Wellington

Traducteur : François Truchaud

Editeur : Milady

Date de Parution : 31 Mai 2013

 

 

Couverture

 

 

  • Résumé :

Dekalb part de Somalie, direction l’Amérique. Le but : trouver des médicaments. Ce qui semble si simple à première vue comporte plusieurs risques. Le plus important ? Les morts. Ils sont des milliers, des millions… Et tous, ils n’attendent qu’une seule chose : trouver des survivants et les dévorer.

Gary vit à New York. Les morts sont partout alors, pour survivre, il est devenu l’un d’entre eux. Mais lui, il a trouvé le moyen de garder son intelligence et d’être plus qu’un mort-vivant poussé par la faim.

Mais est-il vraiment encore possible de garder son humanité lorsque tout s’écroule autour de vous ?

 

 

  • Avis :

Habituellement, les histoires horribles ou gores ne sont pas vraiment ma tasse de thé. Même si j’adore la fantasy et que j’apprécie une grande bataille et des scènes épiques à couper le souffle, je ne suis pas très portée sur les morts-vivants ou l’horreur. Les seuls zombies que j’ai rencontré au cours de mes lectures se trouvent être ceux de New Victoria de Lia Habel chez Castelmore (et oui, je suis tombée amoureuse de Bram, je l’avoue) et celui de J’ai embrassé un zombie et j’ai adoré d’Adam Selzer chez Albin Michel. Ce qui reste, somme toute, des lectures assez éloignées de celle-ci.

Cette première plongée dans l’univers des zombies (des véritables zombies en tout cas), est donc une très bonne surprise. Si j’ai parfois poussé des grognements et des « mais c’est dégueulasse… » (oui bon, on ne va plus me changer maintenant hein), j’ai malgré tout beaucoup aimé cette lecture.

Nous suivons donc Dekald qui, pour sauver sa petite fille de sept ans, a accepté cette mission suicide de recherche de médicaments. Il est accompagné d’un régiment de filles soldats, des adolescentes pour la plupart, des gamines pour le reste d’entre elles. Dekalb n’a rien d’un héros, il ne veut pas se sacrifier pour ce que d’autres appelleraient ‘une grande cause’ et il n’est pas là par véritable choix. Il le dit lui-même, il veut survivre et rentrer, peu importe comment. Sa progression est très intéressante à suivre et le personnage grandit véritablement au fil des pages. S’il considère qu’il a tout du lâche, il est pourtant très juste dans ce qu’il fait et décide et, même s’il agit parfois avec lâcheté, il est pourtant porteur d’un courage étonnant et qui force le respect.

A ses côtés, il y a Ayaan, élevée pour être soldat et qui n’a rien connu d’autre que cette vie d’obéissance aux ordres. Il est rare qu’elle se conduise comme l’adolescente qu’elle est pourtant et ses moments sont encore plus prenant quand on prend conscience de son âge au regard de ses réflexes impitoyables.

Du côté des mots, il y a Gary. Mais est-il mort ou vivant puisqu’il peut réfléchir, s’exprimer et faire preuve d’humanité ? Lui aussi évolue. Il est le pendant de Dekalb sans que l’on arrive à savoir s’ils sont rivaux ou jumeaux inversés. Peut-être un peu des deux ?

Une lecture qui vous prend aux tripes, qui rappelle les fondamentaux de l’humanité tout en montrant du doigt les faiblesses inhérentes à l’espèce humaine. Qui vous emmène dans l’horreur en prenant parfois des chemins de traverses mais toujours sombres, avec malgré tout cette petite lueur d’espoir tout au bout.

Et cette fin… qui reprend le ton du roman. Impitoyable.

 

 

« Ce fut à ce moment-là que je compris ce que cela signifiait, être l’un des vivants. Cela signifiait faire tout ce qu’on pouvait pour ne pas être l’un des morts. »

 

« Les filles étaient prêtes à mourir ici, si Iliyah en donnait l’ordre : elles étaient certaines que mourir pour une cause juste est préférable à mourir sans honneur. Personnellement, je préférais vivre même si cela signifiait avoir le «  LÂCHE » tatoué sur mon front. »

 

« Les morts n’attaquent pas quelque chose qui a une odeur de plastique et ressemble à un Teletubby.

_ Tu le penses, ou tu le sais ? Demanda-t-elle en tenant à bout de bras la volumineuse combinaison jaune.

_ Je compte là-dessus, dis-je.

C’était le mieux que je pouvais offrir. »