Beautiful Disaster – Jamie McGuire

 

Titre : Beautiful Disaster

Auteur : Jamie McGuire

Traducteur : Agnès Girard

Editeur : J’ai Lu

Date de Parution : 22 Janvier 2014

 

Couverture

 

 

  • Résumé :

 

Lorsqu’Abby arrive à Eastern, c’est pour laisser son passé derrière elle et commencer une nouvelle vie, là où personne ne la connaît excepté América, sa meilleure amie. Bonjour les cours, le calme et l’anonymat. Pour ce faire, la meilleure solution est d’éviter Travis Maddox. Fumeur, buveur, bagarreur, Travis est connu pour mettre qui il veut dans son lit et toujours sans lendemain. Mais Abby est différente et, pour cette raison, Travis insiste pour qu’ils deviennent amis. Une amitié étrange, dévorante et sans concession. Qui va entraîner Abby loin de tout ce qu’elle avait prévu en arrivant.

 

 

  • Avis :

 

De ce livre, je n’avais entendu que du bien aussi étais-je très curieuse de le lire.

Le début ne m’a pas déçu et j’ai rapidement apprécié l’histoire et les personnages. Ceux-ci sont hauts en couleurs, amusants et originaux. L’écriture est fluide et les pages se tournent sans que l’on ne s’en rende réellement compte. L’histoire est intéressante et intrigante et on s’attache rapidement à Travis et Abby ainsi qu’à la relation amicale qui s’installe entre eux. Leurs dialogues sont drôles et les situations dans lesquelles ils se fourrent souvent amusantes de part leurs personnalités. Un roman qui avait de quoi devenir un gros coup de cœur.

 

Malgré tout, j’ai fini par trouver Abby agaçante, América enfantine et Travis parfois totalement dingue. Si c’est aussi ce qui fait le charme du personnage et donne ses bases à l’intrigue, la relation entre Abby et Travis a dépassé dans ma tête le stade du sublime pour virer à destructrice.

Je conçois la dépendance aux autres et je la subis aussi évidement puisqu’elle est dans la nature humaine mais à ce point-là… Ce n’est pour moi plus réellement de l’amour et j’ai fini par légèrement décrocher entre tous les non-dits entre eux et les prises de bec qui virent à l’explosion générale.

 

Ceci reste un point de vue personnel car je comprends parfaitement qu’on puisse adorer les liens qui unissent Travis et Abby. Après tout, leur relation à ce petit quelque chose qui fait qu’ils ont besoin l’un de l’autre pour exister. Et c’est justement ce qui ne fonctionne pas à mes yeux. Trop d’excès.

 

Au-delà de ça, l’intrigue sur le passé d’Abby arrive à point nommé sans que les ficelles ne soient trop grosses ou qu’on lève les yeux au ciel. Et j’ai littéralement adoré la famille de Travis. Un constat qui restera donc en demi-teinte pour ma part.

 

« J’ignorais que j’étais perdu jusqu’à ce que tu me trouves. »

 

Fangirl – Rainbow Rowell

Titre : Fangirl

VO : Fangirl

Auteur : Rainbow Rowell

Traducteur : Cédric Degottex

Editeur : Milady

Sortie le : 21 Février 2014

couverture

  • Résumé :
Cath et Wren sont jumelles et sont totalement fans de la série de livre Simon Snow. Elles en écrivent d’ailleurs des fanfictions et celle de Cath est suivie par de nombreux lecteurs sur la toile. Mais à leur entrée à la fac, le verdict tombe : Wren veut une vraie vie d’étudiante. Sans Cath comme colocataire et avec beaucoup moins de Simon Snow dans sa vie. Sa sœur se retrouve alors perdue au milieu d’étrangers, accrochée à sa fanfiction comme à un radeau. Mais après tout, n’est-il pas possible de concilier passion et vie d’étudiante ?
  • Avis :

Celui-là, je l’attendais ! Avec impatience mais aussi avec un brin d’appréhension. Appréhension qui s’est renforcée au début du roman en constatant que Cath écrivait des fanfictions gays et semblait totalement associable et névrosée. Et PAF ! Les clichés dans la tronche. Parce que oui, on peut écrire des fanfictions ET avoir une vie sociable (je le sais j’en ai une !). Et NON, il n’y a pas QUE des Drarry dans les fanfic HP. (Je vais d’ailleurs peut-être souvent faire référence à Harry Potter. Et sûrement beaucoup parler de moi aussi. Va de Retro objectivité. Vous êtes prévenus :P)

Ma première impression était donc assez mitigée. Puis je me suis aperçue que Cath était beaucoup plus humaine et bien plus complexe qu’il n’y paraissait au premier abord. Tout d’abord, elle n’est pas à proprement parler « associable ». Elle n’aime pas particulièrement les inconnus, ne ressent pas le besoin de s’intégrer aux fêtes ou de boire de l’alcool pour se sentir dans le coup et préfère de loin rester devant son ordinateur à écrire. Rien de vraiment bien anormal si vous voulez mon avis. Non, au final, j’ai vraiment beaucoup aimé Cath et j’ai parfois réussi à me reconnaître en elle ou à compatir avec elle. Elle est encore très enfantine dans sa tête et ce qu’elle vit lui paraît donc parfois insurmontable.

Beaucoup de thèmes sont abordés dans ce roman et j’ai regretté qu’ils ne soient pas plus développés. La question du passage à l’âge adulte est celle qui est intrinsèque à l’histoire et qui relient tous les autres thèmes. Elle va de pair avec la notion de fratrie puisque Cath et Wren sont un binôme soudé depuis leur enfance mais prennent ici des caps différents l’une de l’autre. Et si Cath reste parfois butée dans ses volontés, j’ai souvent été agacée par Wren qui, si on comprends qu’elle veut vivre sa vie et oublier ce qui la perturbe, m’a semblé parfois très égoïste et même stupide par moments dans ses réactions. A cette notion de fratrie vient s’additionner celle de famille et là, on comprends rapidement que la situation familiale des jumelles pose beaucoup de problèmes. Est donc abordé le thème de l’abandon et des problèmes psychologiques. En vérité, j’ai trouvé que le roman se concentrait sur tout ce qui avait trait à la dépendance. Qu’elle soit vis à vis d’un monde imaginaire, de ses écrits, de sa famille, de la routine ou de l’alcool. Il s’agit de savoir faire face à ce dont nous avons besoin sans tomber dans le vice de ne pas pouvoir vivre sans. Tout est alors une question de dosage, d’envie et de résistance.

Les personnages qui entourent Cath prennent une grande place dans l’équation. Qu’il s’agissent de Reagan, qui est un peu son pendant inversé, de Lévi ou de Nick.

Spoiler, cliquez ici pour lire la suite J’ai tellement détesté Nick et j’ai longtemps insulté Cath de ne pas réagir ! Comment peut-on se faire piquer un texte sans monter au créneau et lui faire bouffer son foutu carnet et ses arguments minables ?!

Je vais maintenant aborder le côté fanfiction puisqu’il s’agit après tout du thème principal et que c’est ce qui m’a poussé à vouloir absolument avoir ce roman entre les mains. J’en lis et surtout j’en écris. Depuis huit ans maintenant, j’ai toujours dans un coin de ma tête mon propre personnage qui, si lui est à moi, n’aurait tout de même pas vu le jour sans l’univers duquel il a été tiré. C’est là où Cath m’a fait de la peine car, plongée comme l’est dans [i]Carry On[/i], sa fanfic, elle en oublie le côté disclaimer et « rendons à César ce qui est à César ». Elle en a fait son exutoire et est donc totalement impliquée dans la vie et les ressentis de ses personnages. J’ai particulièrement été touchée par cette phrase de Wren « tu l’as élevé et tu l’élèves comme ton propre enfant. » Parce que c’est ce que je ressens avec Véga. C’est ma gamine et j’ai des amis (et ma maman) assez cool pour suivre ce côté totalement névrosée de ma personnalité. Pour autant, Cath m’a fait de la peine en oubliant ce qu’impliquait la particule « fan » du mot fanfiction. D’ailleurs, un bémol aussi… Est-il vraiment possible d’avoir autant de vues unique ? Si le reste du roman reste plausible, ce côté-là m’a tout de même fait doucement ricaner.

Bref, en résumé, j’ai aimé, j’ai dévoré et je me suis parfois retrouvée entre les pages de ce roman qui a donc, selon moi, gagné son pari de proposer un livre traitant des fanfictions de façon autre que « ces gens sont totalement barges ! ». Merci pour ça !

Oh et j’ai adoré le petit clin d’œil à Etsy !

[Et finalement, je n'ai ni tant parlé de moi ni de HP donc je me félicite ! (a)]

 

« Dans toute nouvelle situation, les règles les plus difficiles à assimiler sont celles que personne ne prend la peine de vous expliquer et dont même Google n’a jamais entendu parler. »