Darcy Gentleman, Tome 1 – Pamela Aidan

 

Titre : Une Telle Assemblée, Darcy Gentleman tome 1

Auteur : Pamela Aidan

Traducteur : Nathalie Huel

Editeur : Milady Romance

Date de Parution : 12 Juillet 2013

 

Couverture

 

 

  • Résumé :

Lorsque Darcy arrive dans le Herstfordshire, c’est uniquement pour faire plaisir à son ami Bingley, qui cherche à devenir propriétaire terrien et à louer la maison de Netherfield Park. Darcy n’attend rien de particulier du voisinage et est déjà prêt à s’ennuyer ferme et à subir les conversations insipides de ces gens moins bien nés que lui.

Pourtant, sa rencontre avec Elizabeth Bennett, ses yeux pétillants de malice et sa répartie facile vont lui faire voir la campagne sous un jour nouveau. Un jour bien plus attrayant qu’il ne l’avait jamais escompté…

 

  • Avis :

Hé oui, une nouvelle version d’Orgueil et Préjugés ! « Tant que tu ne les auras pas toutes lues tu continueras » m’a dit l’une de mes amies. Que répondre à ça si ce n’est qu’elle a bien raison ?!

Celui-là, je n’ai pas pu y résister dès lors que j’ai vu le nom de la série. Ce qui ne l’a pas empêché de traîner dans ma PAL durant un moment. Quelle erreur !

Si on retrouve ici l’histoire bien connue de Jane Austen, on y découvre un Darcy différent de celui qu’on a eu l’habitude de voir ici ou là. Plus fier que véritablement orgueilleux, il est vite sensible aux charmes d’Elizabeth et bien conscient d’avoir été un véritable butor lors de leur première rencontre. Aussi essaie-t-il de se racheter auprès elle, souvent sans succès, autant dû à sa maladresse qu’à la jeune femme, toujours aussi butée.

J’ai trouvé très agréable de rencontrer ce nouveau Darcy, droit dans ses bottes mais capable de se déclarer à lui-même qu’Elizabeth lui plait tout en montant des plans pour rentrer dans ses bonnes grâces. On y découvre aussi un homme profondément attaché à sa sœur et concerné par le bien-être de ses gens, laissant parfois son valet faire de lui la cible de bons mots.

La position des serviteurs est aussi bien expliquée et la maisonnée de Darcy fait partie intégrante du roman, tout comme les habitudes de vie de l’époque, la façon de se vêtir, les heures de lever, les repas ou les collations, tout est discrètement amené, faisant parti de la vie des personnages comme de juste.

La personnalité de Darcy est bien plus complexe que dans la plupart des romans où il est bien plus froid et taciturne. Il est ici un homme agréable, conscient de sa place dans la société mais pourtant affable et prêt à faire des efforts s’il pense qu’ils en valent la peine ou qu’il le doit.

Son amitié avec Bingley est bien retranscrite, un peu biaisée par le respect que ce dernier à envers Darcy et amenant celui-ci a plus le considérer parfois comme un protégé. J’ai beaucoup aimé Dy aussi et j’ai hâte de savoir ce que ce compagnon de Darcy apportera à l’histoire.

Ma seule déception aura été que je n’ai pas le deuxième tome sous la main pour pouvoir le commencer immédiatement…

 

 

« Vraiment, Charles, comment se distraire en bonne compagnie dans un endroit pareil ?

_ Comment se distraire ? Reprit son frère. En y prenant plaisir, vous dirais-je ! »

 

« Vous avez toujours été le meilleur de mes amis. Il ferma les yeux, mâchoires serrées. Les blessures que vous cause un ami ne prouvent-elles pas sa fidélité ? Cette question, il l’avait posée au ciel. Mieux valait un instant de souffrance qu’une vie de dégoût et de regret parce qu’un proche n’avait pas osé intervenir ! »

 

Orgueil et Volupté – Anne Barton

Titre : Orgueil et Volupté

V.O. : Once She was Tempted

Auteur : Anne Barton

Traducteur : Marie-Jose Lamorlette

Edition : Harlequin, collection Mosaïc

Date de Parution : 28 Mai 2014

 

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  • Résumé :

Daphné ne s’attendait pas à sortir un jour de la misère dans laquelle sa mère, sa sœur et elle se trouvaient. Mais depuis que cette dernière à épousé le Duc de Huntford, leur vie s’est considérablement améliorée et elle fait à présent son entrée dans le monde pour sa première saison. Elle a tout : la richesse, la gentillesse et la beauté qui font d’elle une femme courtisée. Une femme susceptible de trouver un mari gentil et intelligent qui l’aimera et avec lequel elle pourra fonder une famille.

Mais son passé n’est pas si loin. Et lorsque les tableaux inconvenants pour lesquels elle a posé dans le but de régler quelque peu leurs dettes refont surface, elle sait qu’elle est à deux doigts de tout perdre en perdant sa réputation. Sauf si elle met la main sur ces fameux tableaux…

 

  • Avis :

Quel plaisir de retrouver la plume d’Anne Barton et la famille Honeycote. On s’intéresse cette fois-ci à Daphné, la lumineuse petite sœur d’Annabelle que nous avions un peu suivit durant le tome précédent. Tout ce que nous connaissions de Daphné est ici un peu faussé par les fameux tableaux pour lesquels elle a posé, prenant le risque de se voir bannie de la haute société à présent qu’elle y est entrée et alors même que tous s’attendent déjà à un faux pas de cette jeune femme élevée à un rang qui n’était auparavant pas le sien.

La bonne société étant ce qu’elle est, avec ses codes et sa facilité à juger les autres, si les tableaux de Daphné venaient à être dévoilés, la jeune femme risquerait bien plus qu’une simple remarque sur l’inconvenance de ses poses. Elle serait tout bonnement radiée de cette société et mise au ban, sa honte rejaillissant sur son entourage. C’est d’ailleurs à celui-ci qu’elle pense en premier et on découvre une demoiselle adorable, courageuse et prête à faire face à son passé sans baisser les yeux.

En face se trouve Benjamin Foxburn, possédant le premier tableau et reconnaissant donc aussitôt Daphné lorsqu’il la croise à un dîner. Droit dans ses bottes et s’apercevant que son protégé Lord Biltmore, le petit frère de son meilleur ami décédé depuis peu, courtise Daphné, il décide de mettre cette dernière en garde, l’avertissant que si elle s’approche trop de Biltmore, il dévoilera le tableau pour empêcher le jeune homme de s’éprendre d’une femme qu’il juge dévoyée et corrompue, bien loin de l’image qu’elle donne d’elle en société.

Cynique, déjà bien amoché par la vie, Benjamin est le gentleman un peu bad boy mais touchant auquel on s’attache forcément. Malgré tout, son côté buté et un défaitiste m’a parfois agacé et son changement d’avis sur sa relation avec Daphné sort un peu de nulle part sans que l’on ait accès à ce qui motive ce revirement.

En dehors de ça, l’histoire est prenante, pleine de bons sentiments tout en évitant la niaiserie. La relation entre Benjamin et Daphné reste sur un pied d’égalité, les deux personnages s’aidant mutuellement et étant aussi bornés l’un que l’autre, amenant des conversations amusantes à suivre. Un très bon roman à lire et à apprécier tranquillement, comme une bonne tasse de thé accompagnée de scones.

 

 

« Quelle ironie… Tout le monde savait ce qu’il était, et cependant les invitations ne tarissaient pas. Il était vraiment surprenant de voir quels défauts les gens étaient prêts à tolérer si quelqu’un avait un titre, une fortune… et quelques cicatrices intéressantes. »

 

« Lord Foxburn, je ne peux pas parler pour tous les membres de mon sexe, mais laissez-moi vous assurer que ma sœur, tout comme Olivia, Rose et moi sommes loin d’être aussi fragiles que vous pourriez le penser. Si vous nous connaissiez mieux, vous ne vous inquièteriez pas de froisser notre sensibilité. Vous vous inquièteriez plutôt que l’on froisse la vôtre. »

 

 

Confessions d’une fan de Jane Austen – Laurie Viera Rigler

Titre : Confessions d’une fan de Jane Austen

VO : Confessions of a Jane Austen Addict

Auteur : Laurie Viera Rigler

Traducteur : Marie Dubourg

Editeur : Milady, collection Romance Pemberley

Date de Parution : 24 Janvier 2014

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  • Résumé :

Courtney l’avoue volontiers : elle n’a pas une vie de rêve. Son fiancé l’a trompé, son meilleur ami lui a menti et son boulot n’a rien de réjouissant. Aussi pour s’évader décide-t-elle de relire une énième fois Orgueil et Préjugés, s’évadant vers le monde codifié de l’époque de Jane Austen. Mais à trop s’évader, la voilà qui se réveille au XIXème siècle justement, dans la peau de Jane Mansfield, fille de bonne famille, servie au lit et courtisée.

Oui mais voilà… Cette vie d’une femme du XIXème est-elle vraiment une vie de rêve ? Et surtout… Comment Courtney va-t-elle réussir à rentrer chez elle ? Avant de se faire remarquer et interner. Ou avant de ne plus vouloir repartir…

 

  • Avis :

Ayant entendu des avis contraires sur ce roman, j’étais curieuse de l’avoir entre les mains. Et grâce à Nyxx du Boudoir Ecarlate et au merveilleux swap qu’elle m’a envoyé, c’est chose faite ! Je l’ai commencé avec un peu d’inquiétude en me demandant comment l’auteur réussirait à amener Courtney et Jane à échanger leur corps et s’il y aurait une explication rationnelle, fantasque ou pas d’explication du tout. Et puis une héroïne qui s’appelle Jane Mansfield… C’est délicat et selon la manière dont est expliqué ce nom, est susceptible de donner ou non un ton décevant au roman. Le début m’a cependant convaincu que non, Courtney elle-même trouvant ledit nom parfait comme plaisanterie.

L’écriture est fluide, l’intrigue intéressante et Courtney est loin d’être une héroïne niaise à la recherche d’un mari et prête à tout oublier de sa vie d’avant. Au contraire, même si elle tente de se fondre dans le carcan de la vie de Jane, elle tente désespérément de retourner à sa vie, malgré les défauts de celle-ci.

Au-delà d’une lecture agréable et drôle, ce roman est un appel, non pas à se contenter de ce qu’on a, mais à relativiser. Car la vie dont on rêve ne serait pas forcément la vie rêvée si on la vivait au quotidien. L’auteur met ici le point sur les dessous de la vie à l’époque de Jane Austen. La pression de se trouver un mari et une situation, la dépendance à ses parents puis à un homme, les codes à suivre et les conséquences que les actes d’une demoiselle bien née ont sur la vie des gens plus modestes qui l’entourent et la servent. Ainsi que l’odeur et les difficultés à prendre un bain (merci monde moderne !). Courtney apprend donc à ses dépens que la vie décrite dans les romans Austinien n’est peut-être pas la vie rêvée à cette époque où les femmes ont peu leur mot à dire et où il suffit d’un instant d’inattention ou d’émotion pour perdre sa réputation et devenir la risée du tout Londres.

J’ai pris beaucoup de plaisir à la suivre au long des pages, tant Courtney est sympathique et désopilante. Je reste cependant un peu sur ma faim mais peut-être cela ne sera-t-il plus le cas à la lecture de Tribulations d’une fan de Jane Austen qui le pendant de ce roman-ci.

Et peut-être cette histoire réussira-t-elle à convaincre ceux qui lisent du Jane Austen à le revendiquer et non pas à le cacher.

 

« Il paraît que la vérité vous rend libre. Ce que personne ne vous dit, c’est qu’elle peut aussi vous rendre misérable. »

 

« Je comprends […] pourquoi les enfants ne se lassent jamais d’écouter les mêmes histoires. Il y a un aspect réconfortant dans cette familiarité et dans le fait de savoir avec certitude que tout va bien se terminer. »

Secrets et Préjugés – Anne Barton

Titre : Secrets et Préjugés

VO :  When she was wicked

Auteur : Anne Barton

Traducteur : Marie-José Lamorlette

Editeur : Harlequin, collection Mosaïc

Date de Parution : 22 Janvier 2014

 

 

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Un de mes cadeaux d’anniversaire ~

 

  • Résumé :

Annabelle est une couturière hors pair, passionnée par son travail mais dont le salaire est insuffisant pour les entretenir toutes les trois, elle, sa sœur et leur mère malade dont les remèdes coûtent cher. Aussi, lorsqu’elle se trouve réellement à court d’argent, Annabelle met-elle à profit les ragots que dispensent les dames qui viennent à la boutique se faire réaliser des robes. Suivant une liste de règles de conduite, elle extorque de l’argent en échange de son silence, pour leur survie à toutes les trois. Mais en menaçant le Duc Owen Hurton de briser la réputation de sa sœur, elle se fait aussitôt arrêter par ce dernier qui lui propose alors un marché. Son silence à lui contre trois mois de couture à domicile et deux garde-robes complètes pour ses deux sœurs.

Enfermée dans la jolie maison du Duc en compagnie de Rose et Olivia, Annabelle va découvrir bien des secrets…

 

  • Avis :

Ayant envie d’un peu de douceur et de courtoisie, je me suis plongée avec délectation dans ce roman. L’écriture est fluide, agréable et si on retrouve le scénario de base du genre, celui-ci n’est ici ni lourd ni ennuyeux. Au contraire, il est agrémenté du bon sens dont font preuve tous les personnages.

La différence de position entre un duc et une couturière est bien sûr abordée mais elle l’est avec dignité et raison de la part des deux partis. Owen et Annabelle sont tous deux parfaitement conscients de ce qu’ils font, des limites et des conséquences de chacun de leurs actes. Pas de disputes sans fin, de successions de quiproquos ou de rebondissements sans intérêt pour meubler les pages. Non, celles-ci défilent sans qu’on les voit passer tellement l’intrigue est contrôlée, intéressante et bien menée. Elle est recherchée pour que le passé des personnages permette de les comprendre dans leur globalité et donne une légitimité à leur personnalité ainsi qu’à leurs actes.

Les liens familiaux sont ici mis à l’honneur et Annabelle autant qu’Owen feraient n’importe quoi pour protéger ceux qui leur sont cher même s’il s’agit de rentrer dans l’illégalité ou de passer pour un butor.

J’ai adoré les sœurs d’Owen et la fraîcheur qu’elles apportent au roman. On constate que, même si la vie ne leur a pas forcément fait de cadeaux (je pense à Rose notamment), elles restent malgré tout heureuses de vivre et confiantes dans l’avenir que tente de leur tracer leur frère et elles n’hésitent d’ailleurs pas à s’élever contre lui lorsqu’elles le jugent nécessaire. Ni oies blanches ni révolutionnaires, les femmes de Secret et Préjugés sont de celles qu’il est facile de suivre et d’apprécier.

Bien sûr, tous les personnages ne sont pas sympathiques et fiables, loin de là et c’est ce qui permet de s’attacher à ceux qui le sont.

Un roman que j’ai pris un réel plaisir à lire et pour lequel je suis ravie de constater que l’auteur a écrit des suites dont le tome deux est sorti récemment et que j’ai hâte d’avoir entre les mains !

 

Sanditon – Jane Austen et une autre Dame

Titre : Sanditon
VO : Sanditon
Auteur : Jane Austen, roman achevé par une autre dame
Traducteur : Laurent Bury
Edition : Le Livre de Poche, collection Biblio Romans
Date de Parution : 7 Novembre 2012

 

 

Couverture
  • Résumé :
Agée de vingt et un ans, Charlotte est une jeune fille calme, posée et réfléchie. Peu habituée à sortir du cercle familial, elle se rend avec curiosité et un brin d’impatience à la petit ville balnéaire de Sanditon en compagnie de ses amis, M. et Mrs Parker. Autour de ceux-ci gravitent de nombreuses personnes toutes plus différentes les unes que les autres. Et il faudra bien à Charlotte toute sa sagacité pour arriver à démêler les imbroglios que sont les relations qu’ils entretiennent entre eux. D’autant que Sidney Parker, le cadet, se plait à mélanger vérité et faussetés dans le but évident de s’amuser et de brouiller les pistes.
  • Avis :
En grande fan de Jane Austen, je ne pouvais pas passer à côté de Sanditon (ni du sac qui accompagnait l’achat au Salon du Livre). Charlotte est une héroïne sensée, qui prend plus de plaisir à observer les autres et à analyser leurs comportements qu’à prendre part aux relations qui se nouent à Sanditon. Pourtant, bien malgré elle, elle se retrouve entraînée elle aussi par la spontanéité et la franchise de Sidney Parker, habitué à diriger son monde comme il l’entend et qui ne s’attendait pas à tomber sur quelqu’un assez raisonnable pour le gronder ou s’amuser des efforts qu’il déploie pour embrouiller les autres. Autour d’eux gravitent bon nombre de personnages intéressants, drôles, adorables, tyranniques ou totalement à côté de la plaque, rendant la société présente à Sanditon très intéressante à observer pour Charlotte. Avec elle, nous apprenons à connaître les Parker, les Denham, les demoiselles Beaufort, Clara Brereton, Adela Lambe ainsi que les deux amis de Sidney.

 

On reste sceptique face à Henry Brudenall, on rit des Beaufort, on tente de comprendre Clara, on apprécie Madame Parker et Adela et on soupire après Sidney (ou peut-être est-ce juste moi, allez savoir !). S’il faut bien plonger dans l’intrigue pour anticiper certains retournements de situations et démêler le vrai du faux, l’histoire en elle-même est typiquement Austinienne.
Et pourtant, seule une partie du roman a été écrite par Jane Austen elle-même avant sa mort. Le reste est la continuation récente d’une autre auteure qui a, selon moi, parfaitement réussi à garder le ton et la fluidité tout en respectant la trame de base de l’histoire.

 

Comme toujours, pas de grands évènements, de morts ou de changements subits dans les caractères des protagonistes. Ceux-ci nous sont présentés sans fioritures et s’ils évoluent, c’est souvent dans le bon sens. Ici, nous avons affaire à toute une palette de personnalités bien différentes où la frivolité, la vantardise, l’égoïsme et l’excentricité sont montrés du doigt et dépréciées de façon raisonnable mais sans concession. A contrario, la sagesse de Charlotte semble bénéfique aux personnes qu’elles côtoient, ce qui n’empêche pas l’évolution de Charlotte elle-même qui va apprendre qu’on ne peut pas toujours décider selon sa raison.

 

Sanditon est un roman calme, qui se lit tranquillement avec une bonne tasse de thé, qui délasse et fait voyager. J’ai visité Sanditon, marché aux côtés des personnages, les observant en compagnie de Charlotte et riant aux fantaisies et aux remarques et actions calculées de Sidney.
On se plonge dans ce roman comme on se plonge dans un bain, avec plaisir et délassement. On en ressort ravi et apaisé. Et on en redemande !

 

Au final, mon seul regret après la lecture de Sanditon restera de voir ma pile d’œuvres de Jane Austen se restreindre à ses œuvres de jeunesse qui, lorsque je les aurai lu, me laisseront orpheline d’un merveilleux auteur.

 

« Je ne tiens pas à excuser la vanité de mon héroïne. S’il existe en ce monde de jeunes demoiselles de son âge moins imaginatives et moins désireuses de plaire, je ne les connais pas et souhaite ne jamais les connaître. »
« Rares sont ceux parmi nous qui n’ont pas leurs défauts superficiels et chacun doit compter sur la bonté des autres pour fermer les yeux. »
« Et, pour une courte période, Charlotte choisit d’être heureuse plutôt que sage. »
« On peut être blessé autant par l’insouciance que par le manque de cœur. »

 

Duel Ardent, Les Séducteurs tome 1 – Beverley Kendall

Titre : Duel Ardent

VO :  Sinful Surrender

Auteur : Beverley Kendall

Traducteur : Wanda Morella

Editeur :  Milady, collection Romance Pemberley

Date de Parution :  25 mai 2013

Couverture

  • Résumé :

 

Missy a dix-huit ans lorsqu’elle fait son entrée dans le monde. Lors des bals, son carnet est rempli et elle est abondamment courtisée. Pourtant, trois ans plus tard à l’aube de sa quatrième saison, elle est toujours célibataire. Car Missy n’a que faire d’un mariage avec un homme riche ou beau. Elle veut un mariage d’amour avec un homme qui lui jurera fidélité. Et plus encore : elle veut James, l’un des meilleurs amis de son frère. James le charmeur, le coureur de jupons. James pour qui le mariage implique corde au cou, suicide social et maitresses…

 

 

  • Avis :

 

Personnages :

Commençons par James puisque c’est là qu’est le seul point qui m’a fait lever les yeux au ciel. Merlin… Ce garçon est en perpétuelle érection ! A se demander s’il est conscient que d’autres parties de son corps ont elles aussi besoin d’être irriguées (son cerveau par exemple). En général dans ce type d’histoire, on fini par être parfaitement sûr des sentiments ressentis par le personnage masculin principal. Et bien là… Je me suis parfois demandé si, comme il le dit lui-même, il ne s’agissait pas pour lui uniquement d’une « réaction normale devant une jolie femelle consentante » (oui James n’est pas juste un homme en rut, c’est aussi un poète).

Quant à ses compères, Thomas est un grand frère parfait pour l’époque mais ma préférence va à Alex dont j’ai adoré les sarcasmes.

Missy est une héroïne sublime et adorable. Sa famille, l’amour qu’elle leur porte et qu’ils lui vouent en retour aide à rendre ce personnage encore plus attachant qu’il ne l’est déjà. Loin d’être rebelle aux comportements ou à la place des femmes de son époque, Missy est une parfaite lady et cela se voit. Ce qui ne l’empêche pas de commettre des impairs dues à son attachement pour James. Folle amoureuse de lui, elle m’en reste pas moins assez maitresse d’elle-même pour être parfaitement consciente de qui il semble être au final et pour s’en tenir à ses visions du mariage à elle. Oui, j’ai vraiment beaucoup aimé Missy.

Les autres femmes du roman sont elles aussi intéressantes. On s’attache rapidement à sa mère et à ses sœurs, on se moque de la mère de Victoria et on compatit ou non avec cette dernière. La mère de James est aussi plus complexe qu’il n’y parait et les deux demoiselles qui apparaissent à la fin ont l’air adorables.

Tous ces personnages laissent beaucoup de possibilités de suite à l’auteur et le tome 2 est prévu chez Milady pour Février 2014. Je retrouverai donc avec plaisir les familles Amstrong et Wedmere.

 

Histoire :

Mignonne, c’est le mot qui ressort le plus de cette lecture.

La fin est romantique à souhait et laisse imaginer une myriade de possibilités heureuses pour les autres personnages. Une lecture agréable donc qui m’aura fait passer de bons moments.

 

 

Le Journal du Capitaine Wentworth – Amanda Grange

Titre : Le Journal du Capitaine Wentworth .

VO :  Captain Wentworth’s Diary

Auteur : Amanda Grange

Traducteur : Claire Allouch

Editeur :  Milady, collection Romance Pemberley

Date de Parution :  26 octobre 2013

Couverture

  • Résumé :

 

En 1806, le commandant Frédérick Wentworth bénéficie d’une permission à terre et se rend à Monkford chez son frère Edward. Il y rencontre Miss Anne Elliot, fille d’un baronnet local et les deux jeunes gens tombent amoureux l’un de l’autre. Mais leur entourage et leur différence de statut les séparent et il faudra attendre huit ans pour qu’ils se revoient… Mais, en huit ans, n’ont-ils pas tous les deux changés ? Et la rancœur du Capitaine Wentworth ne sera-t-elle pas l’obstacle le plus difficile à franchir pour leur permettre de se retrouver ?

 

 

  • Avis :

 

Histoire :

Il faut tout d’abord savoir que Persuasion est mon roman Austinien préféré. L’idée d’une deuxième chance méritée me plait et j’ai adoré le fait qu’Amanda Grange nous permet de vivre la première rencontre et l’amour naissant entre Frédérick et Anne. Chose que nous n’avions pas dans Persuasion puisque le roman de Jane Austen commence au retour de Frédérick en 1814. Comme toujours, l’écriture est plaisante, fluide et les pages s’enchaînent sans difficulté. Un véritable régal !

 

Personnages :

Ah Frédérick Wentworth, mon fantasme personnel ! Il est ici tel que je l’avais imaginé à la lecture de Persuasion. Drôle et aimable mais rancunier et fier. Ses émotions, ses pensées et ses actes sont parfaitement retranscrits et je me suis plongée avec délectation dans ce roman dont il est le principal acteur.

Quant à Anne, elle est douce et amusante. Vu par les yeux de Frédérick, elle n’en reste pas moins l’héroïne Austinienne la plus altruiste et la plus délicate.

Les autres personnages sont tels qu’ils sont dans Persuasion, parfaitement bien cernés.

 

Une lecture dont la seule fausse note est qu’elle se termine bien trop tôt ~