Titre : Le Baiser du Fer
V.O. : Iron Kissed
Auteur : Patricia Briggs
Traducteur : Lorène Lenoir
Edition : Milady
Date de Parution : 04 Septembre 2009
- Résumé :
Peu de personne peuvent se vanter d’avoir pénétré dans la réserve des Faes à Walla Walla. Mercy n’y avait jamais été conviée mais plusieurs meurtres y ont eu lieu et Zee pense que l’odorat de coyote de la jeune femme pourrait les aider à démasquer le coupable.
Mais fourrer son nez dans les affaires des autres peut se révéler dangereux. Très dangereux.
- Avis :
De dettes en dettes, on s’intéresse ici aux Faes. Comme souvent, Mercy se jette tête baissée dans les ennuis, ici pour innocenter Zee. Ce faisant, elle se heurte aux secrets que la race Fae garde jalousement et à leurs « dirigeants », les Seigneurs Gris. Alors qu’elle avait toujours eu malgré tout de puissants alliés lors des précédentes enquêtes qu’elle a mené, elle est ici relativement seule. Autant par choix de ne pas impliquer les autres que parce que le danger n’est pas forcément évident à détecter.
On monde d’un niveau encore dans ce tome en ce qui concerne la violence et les conséquences. L’intrigue est bien menée, l’enquête étant intéressante, pleine de fausses pistes et entrecoupée de l’intrigue des deux premiers tomes impliquant Adam et Samuel. Si on en apprend beaucoup sur les Faes, on continue malgré tout à avoir de nouvelles informations sur le fonctionnement de la meute.
Au niveau de l’écriture (et donc de la traduction), j’ai souvent été totalement prise dans ma lecture, j’ai beaucoup souri mais j’ai surtout été attrapée aux tripes par les derniers chapitres. Emplis d’émotions, ils sont d’une violence consommée puis d’une tristesse poignante. Le désarroi de Mercy est palpable et m’a serré le cœur, on le comprend parfaitement bien et sa vision des choses est particulièrement bien expliquée. On découvre d’ailleurs Ben sous un nouveau jour, bien différent de celui qu’il montre habituellement. En vérité, tous les personnages sont bien plus complexes qu’il n’y parait au premier abord.
DÉBUT SPOILER, CONTIENT DES INFORMATIONS SUR LA RÉSOLUTION DE L’INTRIGUE
Le plus surprenant et en même temps le plus logique réside dans le côté « normal » des coupables. Alors qu’on se base sur une société qui a peur des êtres surnaturels tels les loups garous ou les faes, arguant que se sont des monstres, ce sont encore une fois es humains, les gens lambda les plus cruels. Le roman insiste sur le côté implacable des Faes, capables d’actes de cruauté pure sans états d’âmes de par leur nature pour, au final, retourner la donne en pointant les travers de la race humaine, capable des pires atrocités juste par envie ou vengeance.
FIN DU SPOILER
Un roman qui vaut le détour et joue au yoyo avec vos ressentis, vous faisant passer de l’amusement à la tristesse en quelques pages seulement.
« C’est une habitude très humaine que de vouloir coller une étiquette sur chaque chose. »
« Je n’aurais pas dû tant apprécier la chaleur de son corps contre le mien. Il était furieux et chacun de ses muscles était tendu. C’était comme si une brique très lourde et très chaude s’appuyait sur moi. Sexy, la brique. »
« Ce n’est pas parce qu’une promesse devient embarrassante qu’on est dispensé de la tenir. »