Deux têtes dans les étoiles ~ Emily Franklin et Brendan Halpin

Titre : Deux têtes dans les étoiles

V.O. : The half-Life of Planets

Auteurs : Emily Franklin et Brendan Halpin

Traducteur : Corinne Julve

Editeur : La Martinière

Date de Parution : 9 Septembre 2010

 

 

Couverture

 

 

  • Résumé :

Liana est passionnée par l’espace. Et par les baisers. Hank, lui, est passionné par la musique. Et aimerait bien embrasser.

Leur rencontre équivaut à celle de deux planètes qui se tournent autour, attirés par la force centrifuge mais qui se frôlent sans vraiment se toucher.

Jusqu’à entrer en collision.

 

  • Avis :

Il faut bien l’avouer, c’est tout d’abord la couverture qui m’a séduite, bien avant le résumé. Les étoiles, moi, ça m’attire ! Moins que Liana apparemment, puisqu’elle en est passionnée au point de passer plusieurs heures par jour dans un labo en plein été pour rédiger un dossier sur le sujet.

Ce roman, c’est une histoire de passion tout autant que l’histoire d’une rencontre. C’est une histoire qui raconte comment on peut rencontrer quelqu’un et se trouver soi-même. C’est un plaidoyer contre la moquerie et l’indifférence, une invitation au partage et à la discussion. C’est un livre dans lequel il est peut-être un peu complexe de rentrer mais tout aussi difficile de sortir.

L’histoire débute lorsque Liana découvre dans son casier un billet ne contenant qu’un seul mot. Cinq petites lettres. Une insulte qui est censée la définir.

Hank, lui, est défini par sa maladie qui l’empêche de comprendre les codes sociaux. S’il lui est possible d’interagir avec les gens, il lui est difficile d’interpréter les signes ou de réagir instinctivement lors d’une situation donnée. Ses repères sont ancrés dans ses habitudes et il est perdu si on les lui change.

A côté de ces deux adolescents, il y a les parents de Liana ainsi que la mère de Hank et Chase, son grand frère. Tous ces personnages gravitent autour d’eux et les aident à s’ancrer dans le réel. Ou les y abandonnent parfois.

Ce roman pose la question de savoir ce qui nous définit. Est-ce un aspect de notre personnalité ? Est-ce notre situation familiale ? Nos notes ? Et surtout, est-ce nous ou bien les autres qui décidons de qui nous sommes ?

 

J’ai eu un peu de mal à entrer dans ce roman, de par les dialogues parfois complexes entre Liana et Hank. L’une vantant les mérites de l’astrophysique et l’autre nous abreuvant de détails sur la musique et les musiciens. Et si, comme moi, vous avez quelques difficultés à vous y faire, accrochez-vous. Car la suite vous promet un joli voyage.

On s’attache très rapidement à ces deux adolescents qui se cherchent et qui tentent de se construire par rapport aux autres tout en étant pleinement conscients qu’ils sont eux. J’ai peut-être plus apprécié Hank encore, pour sa douceur et sa façon de voir le monde, pour ses efforts aussi. Un roman sublime, qui en met plein la vue, autant via l’histoire que via la couverture.

Que dire de plus… Sinon que j’ai rédigé cette chronique en écoutant quelques chansons de Kiss. Et que le groupe s’associera dorénavant pour moi à Hank et à Liana. Ainsi qu’à la manière de garder la tête dans les étoiles…

 

 

« Les gens emploient souvent ce genre de mots, « plan », « stratégie », juste pour décrire la façon dont on communique les uns avec les autres. Ça me dépasse complétement ! Voilà pourquoi je dis juste ce que j’ai dans la tête. »

 

« Comment différencier ce que l’on ressent de ce que l’on veut ressentir ? Être sûr que ce que l’on regarde – une étoile, une planète, un visage – est vraiment ce que l’on voit ? »

 

 

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