Titre : L’Elite.
Auteur : Kiera Cass
Traducteur : Madeleine Nasalik
Edition : Robert Laffont, collection R
Date de Parution : 18 Avril 2013
Relecture.
- Résumé :
Alors qu’il ne reste plus que six candidates en lice pour remporter le cœur de Maxon et la couronne, America doute encore. De ses sentiments pour le Prince et de ceux qu’elle ressent à l’égard d’Aspen. Ainsi que de ses capacités à monter un jour sur le trône. Entre les six filles restantes, la compétition est rude et Maxon a fort à faire avec le reste du royaume sans en plus devoir supporter les accès d’humeur de ces demoiselles. Car les renégats se font de plus en plus virulents, plongeant parfois le palais dans le plus grand chaos…
- Avis :
De mon point de vue, ce tome est celui de l’indécision. Qu’elle soit du côté d’America ou de Maxon. On les avait quitté à peu près sûrs d’eux et amoureux et on les retrouve en plein brouillard concernant leurs sentiments. Si Maxon clame qu’il aime America, il faut parfois avouer que ses actes semblent en contradiction avec ses mots et qu’il est parfois difficile à suivre. Malgré tout, il reste ce personnage droit et honnête que l’on a appris à connaître dans le tome précédent si ce n’est que ses défauts sont ici plus mis en avant. Il parait moins inaccessible et on le découvre parfois buté, colérique ou volage. Son bon sens tout comme sa vulnérabilité sont eux aussi mis en avant et il perd ce statut de Prince Charmant pour gagner en prestance. On en apprend beaucoup plus sur lui dans ce tome-ci mais il reste malgré tout fidèle à lui-même.
America quant à elle est ici en plein tourment. Elle doute. De Maxon. D’Aspen. D’elle-même. Et plus elle se pose des questions sur ses propres qualités ou capacités et plus elle s’en pose sur les autres et les entraîne dans les méandres de ses réflexions. Parfois avec pertes et fracas. En vérité, America m’a parfois agacé dans ce tome et j’ai souvent eu envie de la secouer. Pourtant… Elle reste elle aussi fidèle à ses croyances et n’hésite pas à se jeter corps et âme dans les ennuis si elle pense que c’est juste. Elle est entière dans ses réactions et on regrette peut-être qu’elle ne le soit pas autant dans ses passions. Ses rapports avec son père et sa petite sœur sont comme un îlot de bonheur au milieu d’un vaste océan de question et j’ai beaucoup aimé ces quelques passages avec eux, qu’ils soient présents physiquement ou non.
L’intrigue se concentre une fois encore sur les candidates et leur avancée dans la Sélection où elles sont de plus en plus mises à l’épreuve. Leurs personnalités, leurs façons de se comporter en public et leurs manières d’accueillir et de lier connaissances avec les dignitaires étrangers. Tout ceci permet la mise en place de soutien, qu’ils soient pour America ou contre ses façons de faire. Les camps se mettent doucement en place et on s’intéresse de plus près au passé du Pays et à ses dirigeants. Les revendications des renégats restent malgré tout assez floues et je suis très curieuse de savoir exactement ce qu’ils cherchent et ce qu’ils veulent véritablement. D’autant qu’il est évident que le pouvoir en place sait quelque chose mais tient aussi bien le prince héritier que ses sujets dans l’ignorance.
Ce deuxième tome place donc les derniers maillons, nous faisant découvrir de plus près les personnages qui vont nous emmener jusqu’au climax, avec leurs amitiés comme leurs rivalités mais sans qu’on sache vraiment ce pour quoi ils vont tous devoir se battre. La couronne ? Le changement ?
Réponse au troisième tome.
« _ Je me sens si bête.
_ Tu n’es pas bête.
_ Mais si.
_ Tu me trouves bête, moi ?
_ Non.
_ C’est parce que je suis intelligent. Trop intelligent pour être amoureux d’une gourde. Alors la bêtise, ce n’est pas un argument. »
« C’est mon pays. Tout ne fonctionne pas bien, c’est sûr, mais cela ne donne pas le droit à ces anarchistes de venir faire main basse dessus. C’est mon pays, point barre. »
« Suffirait-il d’enseigner une version biaisée de l’histoire à une génération pour qu’elle soit acceptée sans réticence, pour qu’elle prenne la place de la réalité, qu’elle devienne authentique ? »