Titre : Tout sauf le grand amour
VO : The Next Best Thing
Auteur : Kristan Higgins
Traducteur : Karine Xaragai
Edition : Harlequin, Mosaïc
Date de Parution : 2 Juin 2014
Lecture commune du mois de Mai sur le Boudoir Ecarlate.
- Résumé :
Lucy n’a que vingt-quatre ans lorsqu’elle épouse Jimmy Mirrabelli, l’homme de sa vie. Celui avec qui elle voit l’avenir, la maison et les enfants. Mais à la mort de son mari quelques mois plus tard, Lucy perd tout, son cœur et son avenir. Elle fait alors partie des Veuves Noires et rejoint donc les femmes de sa famille ayant toutes perdues leur mari. Comme une malédiction.
Aujourd’hui Lucy à trente ans. Et sa petite sœur vient d’avoir un bébé. Une famille, des enfants… L’envie de reprendre sa vie taraude Lucy. Mais pour cela il lui faut un nouveau mari. Un qui soit paternel, en bonne santé… et qu’elle n’aimera pas trop. Pour ne pas avoir le cœur brisé encore une fois.
Mais voilà, avant de se lancer à la chasse au futur père, il lui faut d’abord rompre avec Ethan. Ethan qui lui avait présenté Jimmy. Ethan qui prend soin d’elle depuis la mort de Jimmy. Ethan… qui est justement le petit frère de Jimmy.
- Avis :
Ayant déjà lu un livre de cette auteure que j’avais beaucoup aimé, j’étais curieuse d’en lire un autre et… je suis définitivement conquise. Loin d’être uniquement un roman d’amour, Tout sauf le Grand Amour (où pour une fois je trouve que le titre français correspond totalement !) est aussi un roman sur le deuil et le courage qu’il faut pour continuer à vivre et surtout refaire surface.
Lucy est jeune, à peine trente ans mais est déjà veuve depuis plusieurs années. Sans s’en rendre compte, elle s’est appuyée sur Ethan, son meilleur ami et le petit frère de son défunt mari. Et lorsqu’elle prend conscience du fait qu’elle veut une famille et des enfants, même sans Jimmy, c’est lui qu’elle met au courant. Sans douter un seul instant qu’Ethan sera de son côté et qu’en arrêtant la relation qu’elle entretient avec lui depuis deux ans, ils continueront quand même leurs rituels et leur amitié.
Mais voilà… Lucy va l’apprendre douloureusement : elle ne peut pas tout avoir. Même si au final, ses ambitions sont assez raisonnables dans leur « déraisonnabilité » . Trouver un mari et le père de ses enfants sans trouver l’amour, c’est le but. Si l’intention peut sembler étrange, les sentiments de Lucy sont tellement bien décrits qu’on ne peut que la comprendre. Sa souffrance à la perte de Jimmy a été telle qu’elle ne veut plus jamais revivre ça. Et sans sentiment, elle se préserve de la peine. J’ai plusieurs fois senti les larmes me monter aux yeux durant les moments de doute ou d’introspection de Lucy. On la sent grandir tout au long du roman et si elle prend des détours, elle essaie de se confronter à ses problèmes et d’en trouver les solutions les moins douloureuses. Qui ne sont peut-être pas les bonnes mais qui ont le mérite pour elle de la préserver du chagrin.
Les personnages alentours sont hauts en couleurs. Qu’il s’agisse de la famille de Lucy ou de celle d’Ethan, tous apportent leur pierre à l’édifice et permettent de faire avancer le roman ou de faire hésiter les autres protagonistes. Les veuves noires sont hilarantes et attachantes, les Mirrabelli sont adorables et Parker et Nicky ajoute une touche de douceur et de bonheur à l’ensemble. Quant à Ethan… Il est certainement l’un des personnages masculins que j’aurais préféré dans mes différentes rencontres au détour de pages de romans.
Un livre que j’ai adoré et dévoré tout simplement.