Titre : Allégeance
VO : Allegiant
Auteur : Veronica Roth
Traducteur : Anne Delcourt
Editeur : Nathan
Date de Parution : 15 Mai 2014
- Résumé :
Alors que les sans-faction ont pris le pouvoir et semblent bien décidés à le garder, la rébellion s’organise. Faut-il rester et se battre à l’intérieur de la ville ou sortir voir ce qu’il y a à l’extérieur de l’enceinte, comme le demandait Edith Prior dans la vidéo ? Cette dernière divise et les têtes pensantes sont totalement en désaccord sur le sujet. Pour le groupe d’adolescents, le choix est clair : il faut quitter l’enceinte. Quelqu’en soient les conséquences. Mais ne seront-elles pas bien plus graves que tout ce qu’ils imaginent ? Et si ce qu’ils découvraient à l’extérieur était une vérité bien trop difficile à supporter ?
- Avis :
Après avoir dévoré les deux premiers, j’avais réellement hâte de me plonger dans ce troisième et dernier tome. J’aurai certainement dû attendre un peu étant donné que je n’étais peut-être pas totalement dans le bon état esprit mais tant pis. Je l’avais entre les mains et impossible de ne pas le commencer !
Malgré tout… J’ai eu beaucoup de mal à entrer dans l’histoire.
J’ai apprécié que les chapitres soient partagés entre les voix de Tris et Tobias, ce qui nous permet de mieux connaître leurs ressentis et peut faire avancer l’histoire plus rapidement (et devient une nécessité qui m’a laissé un goût amer aussi). Prenons d’abord les points qui m’ont déplu… Tris m’a gonflé durant un bon moment et j’ai même été d’accord avec Peter sur un point de sa personnalité. Elle est orgueilleuse et parfois égoïste. Alors oui, ça se comprend mais j’ai eu beaucoup de mal avec elle durant une grande partie du roman. Puis mon ressenti s’est estompé et j’ai retrouvé la Tris que j’appréciais durant les tomes précédents.
Au final, d’un point de vu parfaitement neutre, ce dernier opus livre toutes les réponses attendues et donnent toutes les explications nécessaires. L’intrigue est bien ficelée, les personnages restent en accord avec eux-mêmes peu importe les situations et celles-ci se dénouent tout au long du roman.
Pourtant, d’un point de vue personnel, je n’ai pas accroché au thème abordé.
Trop scientifique ou trop carré à mon goût. Il n’empêche que, malgré tout, j’ai trouvé le roman assez crédible au niveau humain. Réussir à conditionner les gènes pour éradiquer le meurtre ou le mensonge pousserait certainement l’obsession de certains à faire des choses ignobles au nom de la science et de la pureté, « pour un avenir meilleur ».
Ce n’est seulement pas un sujet qui me passionne voilà tout.
Concernant l’écriture, je suis toujours autant impressionnée par les passages de prise de conscience, que se soient ceux de Tris ou de Tobias. Ils sont souvent brut, emplis d’émotions et de vérités qui tombent sur les personnages comme un immense poids face auquel ils ne peuvent rien. Ce sont des moments d’entre-deux touchants et qui prennent aux tripes.
Quant aux derniers chapitres… Ils sont d’un sadisme consommé et j’ai pleuré sans réussir à m’en empêcher.
Un roman en demi-teinte donc pour ma part. Qui résout toutes les questions posées mais dont les explications aux ouvertures des deux premiers tomes ne m’ont pas emballé.
« Je me demande si les peurs disparaissent réellement un jour ou si elles perdent simplement leur pouvoir sur nous. »
« - Tu serais étonnée de ce qu’on est capable de faire quand on a pas le choix. »
« C’est comme si tu me demandais comment on continue à vivre après la mort de quelqu’un. On le fait, c’est tout, et on recommence le lendemain. »