Délirium, Livre 1 ~ Lauren Oliver

 

Titre : Délirium, Livre 1

V.O . : Delirium

Auteur : Lauren Oliver

Traducteur : Alice Delarbre

Edition : Le Livre de Poche Jeunesse

Date de Parution : 13 Mars 2013

 

 

Couverture

 

 

 

~ Lecture commune de Juillet au Boudoir Ecarlate ~

 

  • Résumé :

Amor Deliria Nervosa, le plus fatal de tous les maux connus, le plus vicieux et le plus imprévisible. Mais l’Amérique a trouvé une solution et chaque être humain est soigné lorsqu’il atteint ses dix-huit ans et subit le Protocole. Après celui-ci, l’adulte devient un Invulnérable, non concerné par la douleur que pourraient provoquer les sentiments qu’il aurait pu ressentir. Et surtout, il est protégé contre le Deliria.

Lena a dix-sept ans et compte les mois et les jours avant son Protocole, aspirant à être guéri et à ne plus avoir peur de contracter la maladie. C’est le dernier été avant son passage à l’âge adulte, le dernier été qui va tout changer. Mais pas du tout de la manière dont elle s’y attendait.

 

 

  • Avis :

Ah de la Dystopie ! Ce n’est pas un secret : j’aime ça. Cette fois-ci n’a pas fait exception à la règle.

Delirium nous plonge dans un monde où l’amour est interdit car dangereux et où le Protocole est vécu comme une libération, vous débarrassant de tous les sentiments, ceux-ci étant jugés inutiles et créés pour rendre les êtres malheureux.

Pour Lena, qui n’a jamais vraiment été pleinement heureuse que sans sa toute petite enfance, le Protocole n’arrivera jamais assez tôt. Elle l’attend, elle l’espère et elle compte minutieusement les jours qui l’en séparent. Elle est persuadée qu’elle sera heureuse ensuite, que les mauvais souvenirs se réduiront à n’être que du vent et qu’elle pourra vivre une vie tranquille, sans plus se soucier de contracter la maladie, sans plus avoir peur de devenir comme sa mère qui s’est suicidée par amour.

A côtés d’elle nous avons Hana, la belle Hana, sa meilleure amie. Celle qui ne voit pas le protocole de la même manière, qui pense que les barrières autour d’elles les empêchent d’être libres plus encore qu’elles ne les protègent.

Si les deux filles semblent très différentes, j’ai beaucoup aimé que les différences s’estompent au fil du roman et je suis très curieuse de ce qui arrivera à leur amitié par la suite.

Concernant l’histoire elle-même, elle est de celles qui se lisent lentement, pour bien saisir toutes les implications en jeu et toutes les conséquences de chaque action réalisée par les personnages ou contre eux. Lena est un personnage complexe, apeurée et en même temps porteuse d’un courage impressionnant.

Une grande place est évidemment donné à l’amour, vu par Lena avant et après sa rencontre avec Alex tout autant que vu par les êtres qui l’entourent. Elle apprend qu’il est effectivement douloureux mais qu’il peut être porteur de tellement de bonheur qu’il vaut peut-être finalement la peine d’être « malade ».

Delirium est un beau roman, prenant et complexe dont la fin laisse le lecteur en suspens et est à double tranchant : ou vous vous jetez sur la suite, ou vous faite une pause de peur de ce que vous allez trouver dans la suite justement…

 

 

« Tout n’a pas toujours été aussi parfait. A l’école, on nous apprend que dans le passé, à une époque moins éclairée, les gens ignoraient que l’amour était une maladie mortelle. »

 

« Parfois, j’ai l’impression qu’en se contentant de regarder les choses, en s’asseyant et en laissant le monde exister sous ses yeux… parfois, oui, je le jure, j’ai l’impression que le temps se fige et que le monde suspend sa course. Rien qu’une seconde. Et que si on réussissait à se saisir de cette seconde-là, alors on vivrait éternellement. »

 

« Ils sont tous les deux guéris et, quand je lui demande s’ils ne sont pas plus heureux à présent, il répond :

_ La douleur leur manque.

Face à mon incrédulité, il ajoute :

_ C’est à ce moment-là qu’on perd vraiment ses proches, tu sais. Quand la douleur cesse. »

 

« L’un des aspects les plus étranges de la vie est qu’elle continue à tracer sa route, sans se soucier de ce qui peut vous arriver, sans se soucier que votre monde à vous – votre petite sphère taillée dans la grande – subisse des transformations, des déformations, voire qu’il soit en train d’exploser. »

 

Vous pouvez retrouver l’avis de Walkyrie ici, sur « Songes d’une Walkyrie »

 

 

 

 

Orgueil et Volupté – Anne Barton

Titre : Orgueil et Volupté

V.O. : Once She was Tempted

Auteur : Anne Barton

Traducteur : Marie-Jose Lamorlette

Edition : Harlequin, collection Mosaïc

Date de Parution : 28 Mai 2014

 

 Couverture

 

 

 

  • Résumé :

Daphné ne s’attendait pas à sortir un jour de la misère dans laquelle sa mère, sa sœur et elle se trouvaient. Mais depuis que cette dernière à épousé le Duc de Huntford, leur vie s’est considérablement améliorée et elle fait à présent son entrée dans le monde pour sa première saison. Elle a tout : la richesse, la gentillesse et la beauté qui font d’elle une femme courtisée. Une femme susceptible de trouver un mari gentil et intelligent qui l’aimera et avec lequel elle pourra fonder une famille.

Mais son passé n’est pas si loin. Et lorsque les tableaux inconvenants pour lesquels elle a posé dans le but de régler quelque peu leurs dettes refont surface, elle sait qu’elle est à deux doigts de tout perdre en perdant sa réputation. Sauf si elle met la main sur ces fameux tableaux…

 

  • Avis :

Quel plaisir de retrouver la plume d’Anne Barton et la famille Honeycote. On s’intéresse cette fois-ci à Daphné, la lumineuse petite sœur d’Annabelle que nous avions un peu suivit durant le tome précédent. Tout ce que nous connaissions de Daphné est ici un peu faussé par les fameux tableaux pour lesquels elle a posé, prenant le risque de se voir bannie de la haute société à présent qu’elle y est entrée et alors même que tous s’attendent déjà à un faux pas de cette jeune femme élevée à un rang qui n’était auparavant pas le sien.

La bonne société étant ce qu’elle est, avec ses codes et sa facilité à juger les autres, si les tableaux de Daphné venaient à être dévoilés, la jeune femme risquerait bien plus qu’une simple remarque sur l’inconvenance de ses poses. Elle serait tout bonnement radiée de cette société et mise au ban, sa honte rejaillissant sur son entourage. C’est d’ailleurs à celui-ci qu’elle pense en premier et on découvre une demoiselle adorable, courageuse et prête à faire face à son passé sans baisser les yeux.

En face se trouve Benjamin Foxburn, possédant le premier tableau et reconnaissant donc aussitôt Daphné lorsqu’il la croise à un dîner. Droit dans ses bottes et s’apercevant que son protégé Lord Biltmore, le petit frère de son meilleur ami décédé depuis peu, courtise Daphné, il décide de mettre cette dernière en garde, l’avertissant que si elle s’approche trop de Biltmore, il dévoilera le tableau pour empêcher le jeune homme de s’éprendre d’une femme qu’il juge dévoyée et corrompue, bien loin de l’image qu’elle donne d’elle en société.

Cynique, déjà bien amoché par la vie, Benjamin est le gentleman un peu bad boy mais touchant auquel on s’attache forcément. Malgré tout, son côté buté et un défaitiste m’a parfois agacé et son changement d’avis sur sa relation avec Daphné sort un peu de nulle part sans que l’on ait accès à ce qui motive ce revirement.

En dehors de ça, l’histoire est prenante, pleine de bons sentiments tout en évitant la niaiserie. La relation entre Benjamin et Daphné reste sur un pied d’égalité, les deux personnages s’aidant mutuellement et étant aussi bornés l’un que l’autre, amenant des conversations amusantes à suivre. Un très bon roman à lire et à apprécier tranquillement, comme une bonne tasse de thé accompagnée de scones.

 

 

« Quelle ironie… Tout le monde savait ce qu’il était, et cependant les invitations ne tarissaient pas. Il était vraiment surprenant de voir quels défauts les gens étaient prêts à tolérer si quelqu’un avait un titre, une fortune… et quelques cicatrices intéressantes. »

 

« Lord Foxburn, je ne peux pas parler pour tous les membres de mon sexe, mais laissez-moi vous assurer que ma sœur, tout comme Olivia, Rose et moi sommes loin d’être aussi fragiles que vous pourriez le penser. Si vous nous connaissiez mieux, vous ne vous inquièteriez pas de froisser notre sensibilité. Vous vous inquièteriez plutôt que l’on froisse la vôtre. »

 

 

Le Baiser du Fer, Mercy Thompson T3 – Patricia Briggs

Titre : Le Baiser du Fer

V.O. : Iron Kissed

Auteur : Patricia Briggs

Traducteur : Lorène Lenoir

Edition : Milady

Date de Parution : 04 Septembre 2009

 

Couverture

 

 

 

  • Résumé :

Peu de personne peuvent se vanter d’avoir pénétré dans la réserve des Faes à Walla Walla. Mercy n’y avait jamais été conviée mais plusieurs meurtres y ont eu lieu et Zee pense que l’odorat de coyote de la jeune femme pourrait les aider à démasquer le coupable.

Mais fourrer son nez dans les affaires des autres peut se révéler dangereux. Très dangereux.

 

 

  • Avis :

De dettes en dettes, on s’intéresse ici aux Faes. Comme souvent, Mercy se jette tête baissée dans les ennuis, ici pour innocenter Zee. Ce faisant, elle se heurte aux secrets que la race Fae garde jalousement et à leurs « dirigeants », les Seigneurs Gris. Alors qu’elle avait toujours eu malgré tout de puissants alliés lors des précédentes enquêtes qu’elle a mené, elle est ici relativement seule. Autant par choix de ne pas impliquer les autres que parce que le danger n’est pas forcément évident à détecter.

On monde d’un niveau encore dans ce tome en ce qui concerne la violence et les conséquences. L’intrigue est bien menée, l’enquête étant intéressante, pleine de fausses pistes et entrecoupée de l’intrigue des deux premiers tomes impliquant Adam et Samuel. Si on en apprend beaucoup sur les Faes, on continue malgré tout à avoir de nouvelles informations sur le fonctionnement de la meute.

Au niveau de l’écriture (et donc de la traduction), j’ai souvent été totalement prise dans ma lecture, j’ai beaucoup souri mais j’ai surtout été attrapée aux tripes par les derniers chapitres. Emplis d’émotions, ils sont d’une violence consommée puis d’une tristesse poignante. Le désarroi de Mercy est palpable et m’a serré le cœur, on le comprend parfaitement bien et sa vision des choses est particulièrement bien expliquée. On découvre d’ailleurs Ben sous un nouveau jour, bien différent de celui qu’il montre habituellement. En vérité, tous les personnages sont bien plus complexes qu’il n’y parait au premier abord.

 

DÉBUT SPOILER, CONTIENT DES INFORMATIONS SUR LA RÉSOLUTION DE L’INTRIGUE 

Le plus surprenant et en même temps le plus logique réside dans le côté « normal » des coupables. Alors qu’on se base sur une société qui a peur des êtres surnaturels tels les loups garous ou les faes, arguant que se sont des monstres, ce sont encore une fois es humains, les gens lambda les plus cruels. Le roman insiste sur le côté implacable des Faes, capables d’actes de cruauté pure sans états d’âmes de par leur nature pour, au final, retourner la donne en pointant les travers de la race humaine, capable des pires atrocités juste par envie ou vengeance.

FIN DU SPOILER

 

Un roman qui vaut le détour et joue au yoyo avec vos ressentis, vous faisant passer de l’amusement à la tristesse en quelques pages seulement.

 

 

« C’est une habitude très humaine que de vouloir coller une étiquette sur chaque chose. »

 

« Je n’aurais pas dû tant apprécier la chaleur de son corps contre le mien. Il était furieux et chacun de ses muscles était tendu. C’était comme si une brique très lourde et très chaude s’appuyait sur moi. Sexy, la brique. »

 

« Ce n’est pas parce qu’une promesse devient embarrassante qu’on est dispensé de la tenir. »

 

Les Liens du Sang, Mercy Thompson T2 – Patricia Briggs

Titre : Les Liens du Sang

V.O. : Blood Bound

Auteur : Patricia Briggs

Traducteur : Lorène Lenoir

Editeur : Milady

Date de Parution : 29 Mai 2009

 

 

 couverture

 

 

  • Résumé :

Mercedes Thompson est une changeuse, capable de se transformer en coyote à volonté. Ce qui pourrait être quelque chose d’inhabituel si elle n’habitait pas à Chicago, la ville concentrant un grand nombre d’êtres surnaturels comme les Faes, les loups garous et les vampires. Ayant contractée une dette envers ces derniers, elle se doit d’aider Stephan, le vampire fan de Scoubidou dans ce qui doit être une simple visite de routine à un nouveau vampire arrivé en ville.

Mais lorsque ce dernier se trouve être tout autant vampire que démon, les choses se révèlent être bien plus dangereuses qu’il n’y paraissait au premier abord. Et pour éviter le bain de sang, Mercy va devoir faire appel à toutes ses connaissances…

 

  • Avis :

J’avais déjà beaucoup apprécié le tome 1 mais le tome 2 est malgré tout un cran au-dessus. S’il n’est pas si compliqué de le poser quand vous devez faire quelque chose, il est tout aussi facile de rentrer dans l’histoire rapidement. Une ou deux lignes et hop, on replonge dans la traque de Mercy et les ennuis dans lesquels elle nous entraîne. Plus centré sur les vampires que sur les loups garous, il s’agit ici de s’intéresser aussi aux Démons et notamment à un démonologue. Techniquement un humain ayant appelé un démon et étant donc possédé par lui. Un tel être implique déjà destruction et pouvoirs mais rajouter en plus le fait que le démonologue en question soit un vampire et vous avez alors droit à un cocktail détonnant ! Et rassurez-vous, pas de spoiler dans ces quelques phrases puisque la quatrième de couverture vous en aurez appris tout autant.

On a droit dans ce tome à des scènes de violence plus poussées que dans le premier opus même si ça reste parfaitement lisible. Après, selon que vous croyiez au surnaturel ou non, certains moments peuvent malgré tout être assez flippants ! (Ce qui permet aussi de décider de si un roman est bon non ?).

L’intrigue est basée sur la traque du démonologue et la façon de réussir à le vaincre. La notion de bien et de mal est très présente et, si les humains sont ici souvent considérés par certains comme de simples victimes collatérales, ils ne sont pas les seuls à subir la mauvaise influence du démon. La hiérarchie des vampires est plus explicitée tout comme leur mode de vie, la série ayant sa propre idée autant sur le fonctionnement de l’Essaim des Vampires que sur les Meutes de loups garous ou les autres êtres surnaturels. Les informations sont là aussi distillées au compte-goutte, lorsqu’elles sont nécessaires et, si le lecteur est donc rapidement au point quant à la vie que mènent les personnages, il n’est pas barbé par de trop longues explications qui pourraient se révéler rébarbatives.

La traque du démonologue est prenante, pleine de fausses pistes et de moments stressants sur l’avenir et le devenir des personnages. On se laisse emporter à la suite de Mercy dans ses recherches, cherchant nous aussi à comprendre pourquoi et comment empêcher le démon de sévir encore plus. Et au milieu de tout ça, on comprend les états d’âmes de Mercy à résister à l’alpha et à revendiquer une liberté qu’elle a mis du temps à acquérir.

Un roman réellement prenant, pour partir à la chasse au démon tout en veillant à surveiller ses arrières et à garder ses amis en vie.

 

 

« Benjamin Franklin disait que ceux qui sont prêts à sacrifier leur liberté pour plus de sécurité ne méritent ni l’une ni l’autre. »

 

« La seule condition au triomphe du mal, c’est l’inaction des gens de bien. »  – Réflexions sur la Révolution en France, d’Edmund Burke.

 

« - Tu devrais être au lit, en train de dormir. A quoi ça sert d’avoir un homme à la maison s’il ne peut même pas s’occuper de toi pendant quelques jours ?

_ Euh…, hésitai-je. Je donne ma langue au chat. Alors, ça sert à quoi, un homme à la maison ? »

 

« Je ne sais pas. Peut-être qu’il existe bien un Dieu. Si c’est le cas, c’est un sadique qui aime regarder Ses enfants s’entretuer sans lever le petit doigt. »

 

 

 

L’Appel de la Lune, Mercy Thompson T1 – Patricia Briggs

Titre : L’Appel de la Lune

V.O. : Moon Called

Auteur : Patricia Briggs

Traducteur : Lorène Lenoir

Editeur : Milady

Date de Parution : 07 Novembre 2008

 

 

Couverture

 

 

Lecture du mois de Juillet choisie par ma binôme Stella au Boudoir Ecarlate.

 

  • Résumé :

Mercedes Thompson est une changeuse et peut se transformer en coyote. Mécanicienne habituée à communiquer avec tous types de Faes, elle est pourtant surprise de trouver un jour un jeune loup-garou devant sa porte. Celui-ci cherchant un emploi, elle l’embauche le temps de réussir à savoir d’où il vient et de voir si elle peut lui venir en aide et le présenter à l’alpha de la meute locale.

Mais elle n’imagine pas le nombre d’ennuis qui vont aller de pair avec cette soudaine arrivée…

 

 

  • Avis :

Ce livre traînait dans ma PAL depuis un petit moment et, pour une raison ou une autre, je ne l’en avais pas encore sorti jusqu’à aujourd’hui. Une bonne chose de faite car il a vraiment été très agréable à lire ! Mercy Thompson nous plonge dans un monde où certains Faes ont fait leur coming-out et les humains sont plus ou moins au courant qu’il existe certaines créatures surnaturelles autour d’eux. Tous ne sont pas encore sortis du placard et les loups garous sont pour le moment encore une légende urbaine. Sans être ni particulièrement bestiaux ou cruels, ceux-ci n’en sont pas moins réunis en meute et possèdent les caractéristiques typiques des loups comme la notion d’alpha et de dominance mais sans le côté parfois lourd que l’on peut trouver dans d’autres romans du genre.

Ce premier tome permet la mise en place d’une grande quantité de personnages tout en installant une intrigue et une enquête qui sera résolue dans les derniers chapitres. Malgré tout, l’auteur prend le temps de nous présenter les personnages qui gravitent autour de Mercy tout en distillant des informations sur ce qu’ils sont et sur le genre de pouvoirs qu’ils ont s’ils ne sont pas humains. Nous côtoyons donc changeuse, loups garous, sorciers, vampires et gremlins ainsi que quelques hommes et femmes tout ce qu’il y a de plus normaux (peut-être pas totalement passe partout malgré tout). Oui oui, rien que ça !

Les informations sur la vie de Mercy, son enfance, le fonctionnement des meutes et de l’essaim de vampires sont assez claires pour que l’on comprenne bien les dangers à s’y opposer ou à intervenir dans leurs affaires tout en étant amenées au fur et à mesure de l’histoire, rendant la compréhension très simple et sans être barbé par des explications trop longues.

L’intrigue est prenante et on s’interroge longuement sur le traître et ses motivations ainsi que sur ce qui va en découler par la suite. Rien de particulièrement niais dans ce tome mais rien de gore non plus. La fin clôt l’intrigue tout en restant ouverte pour permettre au lecteur de se questionner sur l’avenir des personnages et des Faes. Un roman intéressant à la lecture agréable qui permet de passer un très bon moment.

 

« Sa voix était tout sucre et tout miel. Mais, comme ma mère me l’avait dit une fois, la vérité, c’était ce qui sortait de la bouche spontanément. En y repensant, les gens enrobaient leur discours de manière à le rendre acceptable socialement, moins offensant, afin de réussir à obtenir le résultat escompté. »

 

 

Nuisibles – Philippe Boizart

Titre : Nuisibles

Auteur : Philippe Boizart

Editeur : Ex Aequo, collection Atlantéis

Date de parution : Septembre 2013

Couverture

  • Résumé :

Etienne a dix ans. C’est un garçon sensible et bien élevé qui n’a pas la vie facile. Malmené par son beau-père, il a un jour droit à la punition ultime puisque ce dernier l’enferme dans le grenier pour la nuit. Dans le grenier… Où toute une famille de rats a élu domicile.

 

  • Avis :

J’ai volontairement fait un résumé court car le texte n’est pas très long. Malgré tout, il s’en passe des choses dans ces quelques pages !

Etienne est un garçon attachant et il est facile de mettre ses pas dans les siens, de suivre son histoire et son évolution. Car c’est bien de ça qu’il s’agit : de l’évolution d’un petit garçon dont la famille est bancale et qui se raccroche à ce qu’il peut. Les livres tout d’abord. Lily ensuite. Et puis eux. Qui deviendront sa nouvelle famille. Et celle-là ne le trahira pas.

C’est une jolie histoire, un peu sombre certes, mais totalement liée aux émotions humaines dont la bassesse et la cruauté font partie intégrante. Bien plus chez les hommes que chez les animaux d’ailleurs et notamment chez les rats qui chérissent la famille et se protègent les uns les autres. L’histoire m’a d’ailleurs rendu ces animaux assez sympathiques ! (oui oui malgré la fin.)

Au final, une histoire sombre mais très bien écrite, à l’intrigue intéressante et parfaitement menée.

Et pour une fois que je peux le faire directement, je remercie donc l’auteur pour cette jolie lecture puisqu’il s’agit du père de ma filleule ^.^

 

« Finalement, le plus grand prédateur sur cette terre, et le plus pervers, était bel et bien l’être humain qui sous couvert d’intelligence trouvait les excuses les plus folles à ses actes barbares. »

 

Guinevere – Jean-Louis Fetjaine

 

Titre : Guinevere, La Dame Blanche

Auteur : Jean-Louis Fetjaine

Editeur : Fleuve Editions

Date de Parution : 13 Février 2014

Couverture

  • Résumé :

Le royaume Arthurien sombre peu à peu et le petit peuple tend à disparaître. Les elfes se fondent dans la forêt, semant la terreur au cœur des hommes et ces derniers sont légions, destinés à se croire surpuissants. Mais voilà que les hordes de monstres, orcs, gobelins et loups que l’on croyait disparu reviennent à nouveau.

Et au beau milieu de la Table Ronde, l’amitié se délite. Le mariage du roi Arthur à la jeune et blanche Guinevere y serait-il pour quelque chose ?

La guerre, les complots et les trahisons auront-ils raison du royaume ?

 

 

  • Avis :

Le prologue m’a littéralement conquise et je me suis laissée emporter par les mots, par le charnier découvert par Merlin et par ce qui est plus une fin qu’un début en vérité. Qui finit abruptement et qui ne trouvera son point final qu’à l’épilogue justement. Le roman ne nous ment pas et on le sait dès ce prologue : c’est la fin du Royaume Arthurien qui va nous être contée ici. Mais une fin différente de celle que nous connaissons. Une fin moins humaine et plus « féerique ».

On retrouve ici l’univers de Fetjaine et ses elfes. Au début du roman, l’histoire touche à sa fin et, pour les amoureux de la Légende Arthurienne, dont je fais partie, il s’agit donc d’en lire une nouvelle variation. Avec cette fois-ci une Guinevere au cœur des trahisons et des luttes de pouvoir, actrice et non plus uniquement spectatrice comme elle l’est bien souvent.

Si certains détails m’ont parfois fait tiquer, j’ai lu assez de versions pour ne plus être obsédée par une « vérité » et je dois avouer que l’écriture de M. Fetjaine est particulièrement agréable à lire. On se laisse entraîner par sa vision de l’histoire et on suit l’évolution de ses personnages, si différents ou si semblables de leurs alter ego rencontrés ici ou là.

J’ai été frappée par la tristesse qui ressort de chaque page. Comme si tout était déjà terminé avant même de tourner la première page. C’est peut-être pour cette raison que l’intrigue commence par la fin pour y retourner ensuite et y mettre un terme. Les personnages vont vers leur chute, inconsciemment ou au contraire parfaitement conscients d’eux-mêmes et de leur destinée. Mais l’inéluctabilité du désagrégement du Royaume Arthurien est présente à chaque instant, ne laissant pas le lecteur oublier que ce roman n’aura pas de jolie fin. Ce sera la guerre et la mort. Pour qui ou pour quoi ? Voilà les questions que le roman pose et auxquelles il répond.

La magie est à l’œuvre entre les lignes et le temps se suspend alors que la Table ronde se délite. Peu à peu, nous voyons la suspicion ronger l’amitié et les femmes exercer leur pouvoir. Guinevere est ici une jeune femme promise à un grand roi dont la destinée va être bouleversée par sa rencontre avec Méléagant et avec sa vraie nature. Elle n’aspire qu’à grandir et à devenir plus que ce qu’elle est, à devenir celle qui tire les ficelles et non plus celle qui subit. Elle veut devenir la reine du jeu d’échec et ne plus être le pion. Malgré tout, j’ai regretté qu’elle reste si effacée. Je m’attendais à la voir plus présente mais elle reste une enfant sur beaucoup de points. Son absence d’émotion reste son gros point faible, même s’il est finalement expliqué lors de l’épilogue. De manière assez jolie d’ailleurs.

Un roman qui m’aura beaucoup plu dans l’ensemble, empli de tristesse et de poésie. Une nouvelle version très belle de la fin du Royaume Arthurien.

 

« Triste destin que celui des hommes, condamnés à mener une vie si courte. Peut-être était-ce pour cela qu’ils étaient si pressés… »

 

 

Beauté – Boulard et Kerascoët

Titre : Beauté

Auteurs : Hubert Boulard et Kerascoët

Editeur : Dupuis

Date de Parution : 6 Mai 2011 (pour le T1)

Beauté

  • Résumé :

Morue n’a pas été gâtée par la vie. Elle est laide et, à force d’écailler des poissons à longueur de journée, on la reconnait à sa forte odeur d’iode qui ne la quitte plus. Un soir où elle ne supporte plus les moqueries des habitants du village, elle trouve un crapaud difforme en forêt et le gratifie d’une larme de compassion. Mab, la fée ainsi délivrée lui accorde alors un vœu. Et Morue, désireuse de changer sa vie, lui réclame la Beauté.

Mais les cadeaux de Mab ne sont pas sans contrepartie… Et Morue va bien vite l’apprendre.

 

 

  • Avis :

Une fois n’est pas coutume, nous allons parler de BDs ~

Celle-ci se termine en trois tomes, ce qui fait qu’elle se lit assez rapidement et que l’histoire, si elle est répétitive, n’en reste pas moins intéressante. La répétition ne servant d’ailleurs qu’à insister sur les travers des hommes qui répètent toujours les mêmes erreurs alors qu’ils ont été mis en garde et ont clairement vu les risques encourus.

Le cadeau de Mab à Morue est une beauté fantastique, tellement sublime que chaque homme en perd la tête et est prêt à tout pour ne l’avoir rien qu’à lui. S’il s’agit peut-être au départ d’amour, quoiqu’un amour faussé, il ne s’agit plus ensuite que de possession. L’homme qui la voit la veut pour lui seul et ne songe pas un instant à lui demander son avis quant à ses souhaits à elle. Il faut qu’elle soit sienne et surtout, que les autres ne puissent pas la toucher ou la désirer. C’est ce désir de possession qui les perd les uns après les autres, les entraînant dans la violence la plus complète et la bêtise la plus absolue.

Morue, rebaptisée Beauté, apprend donc qu’entre souhait et réalité, il y a tout un monde, fait de déceptions et de brusquerie. Elle voulait la beauté pour être heureuse, c’est sa beauté qui la rend malheureuse.

Une histoire vraiment sympa à lire et j’ai trouvé certains dessins vraiment très jolis, notamment ceux de Morue perçue par ses compagnons masculins. Un très bon moment à passer.

 

Et pour terminer cette petite leçon : il vaut toujours mieux éviter de jouer avec les fées ~

 

By Rinne Posted in BD

Soldes Littéraires ~

Il parait qu’en ce moment c’est les soldes… Et bon, si j’aime bien aussi flâner dans les magasins de vêtements, je ne dis évidemment pas non plus non à un petit livre gratuit (a)

J’ai donc fait mes soldes littéraires ! Et les grands gagnants sont :

Livres

Achats

On m’avait prêté Attirance et Confusion et je l’avais adoré. D’autant plus que j’avais trouvé l’auteure géniale lors de la conférence que Karen du Boudoir Ecarlate avait animé au Salon du Livre de cette année.
Quant aux Délirium, je louche dessus depuis un moment. Pas autant que sur les Nightrunner cela dit et j’ai vraiment hâte de lire cette série de Lynn Flewelling, ayant totalement dévoré Le cycle du Royaume de Tobin.
Le petit dernier de Brent Weeks est un dérivé centré sur Durzo, personnage que j’avais beaucoup aimé dans l’Ange de la Nuit. Et je suis très curieuse de Zombie Island.

Dernier achat qui n’a rien à voir mais comment résister ?

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La Meute du Phénix, Trey Coleman tome 1 – Suzanne Wright

Titre : La Meute du Phénix

V.O. : Feral Sins

Auteur : Suzanne Wright

Traducteur : Rose Guillerme

Editeur : Milady

Date de Parution : 27 Septembre 2013

 

Couverture

 

 

  • Résumé :

Taryn est une femelle alpha latente : sa louve se manifeste à l’intérieur mais elle ne peut assurer une transformation complète. Aussi est-elle considérée comme une moins que rien dans sa propre meute. Pire comme une monnaie d’échange. Et lorsque son père envisage de l’unir à Roscoe et que Trey Coleman, connu pour être brutal et incontrôlable lui propose une alliance temporaire, elle hésite peu.

Mais si cette alliance se révélait bien plus profonde pour eux qu’il n’y paraissait au premier abord ?

 

  • Avis :

Il y a 150 pages de ça, je vous aurais dit « tout bonnement génial ! ». Mais il y a eu ces 150 pages justement… Qui m’ont semblé longues et redondantes. Et desquelles j’ai eu bien du mal à venir à bout.

Malgré tout, le livre était très prometteur et j’en ai vraiment adoré une bonne partie. La grande majorité des personnages faisant partis de la meute du Phénix est adorable, drôle et très agréable à suivre et à voir interagir. Je pense notamment à Dante qui remarque tout plus vite que tout le monde, à Tao et ses choix, à Dominic et ses blagues salaces souvent hilarantes, à Grace et sa douceur et à Greta et son sale caractère.

En fait, les personnages sont vraiment le point fort de la série à commencer par son héroïne. Taryn et ses réparties. Ses sarcasmes sans fin qui font mouchent à chaque coup et qui font qu’on attend ses prises de paroles avec impatience.

Pour le reste…

Les scènes érotiques sont tout d’abord très bien écrites. Et puis elles deviennent légions. Et personnellement, je me suis ennuyée. Trop crues, trop portées sur la relation dominant/dominé des loups alpha. Trop en fait. Juste trop. Un chapitre entier est consacré aux ébats de Trey et Taryn. En plus du reste. J’ai cru que je n’en viendrais jamais au bout…

Et puis je me suis lassée des prises de conscience de Trey. Toujours les mêmes à intervalles plus ou moins réguliers. Tout comme l’amusement que je ressentais pour le côté un peu schizophrène du partage humain/loup a fini par s’émousser alors que je trouvais l’idée réellement bien trouvée.

L’intrigue de départ et l’affrontement entre les meutes m’a poussé à vouloir connaître le fin mot de l’histoire et je suis satisfaite de la résolution de l’intrigue en elle-même qui est bien menée et pleine de surprises.

Un roman en deux temps donc pour ma part. Qui aurait pu devenir un coup de cœur mais a fini par tellement me lasser que je ne suis pas sûre de lire le tome deux malgré la promesse de Dante en personnage principal.

Dommage…

 

« - Si je peux me permettre un petit conseil : pour l’incontinence verbale, il y a des solutions. Tu n’es pas condamné à débiter des flots de conneries toute ta vie. »

« - Bon écoutez : je ne suis pas du matin, d’autant qu’en général je ne me lève pas avant midi. Alors si vous avez dans l’idée de me les briser, je vous recommande la plus extrême des prudences. On s’entendra tous très bien si vous me traitez comme vous traiteriez n’importe quelle princesse. »

« - Tu connais la solution à tous les problèmes n’est-ce pas ? Le chocolat. C’est toujours la bonne réponse, quelle que soit la question. »

 

Et parce que j’aime les renvoies à d’autre fandom : « Le canapé l’engloutit lui donnant l’impression d’être un hobbit. »