Tribulations d’une fan de Jane Austen – Laurie Viera Rigler

Titre : Tribulations d’une fan de Jane Austen

V.O. : Rude Awakenings of a Jane Austen Addict

Auteur : Laurie Viera Rigler

Traducteur : Nolwenn Guilloud

Editeur : Milady, collection Central Park

Date de Parution : 24 Janvier 2014

Couverture

  • Résumé :

Jane Mansfielf vit au XIXème siècle mais se réveille au XXIème siècle dans la peau de Courtney Stone. Quelle n’est pas sa surprise de découvrir le monde moderne et son absence de codes lorsqu’elle prend compte que tout ce qu’elle avait n’existe plus. Mais justement, n’est-ce pas là le meilleur moyen de commencer une nouvelle vie comme elle le voulait ? Et de reprendre les rênes de celle de Courtney.

 

  • Avis :

Contrairement au tome faisant le pendant à celui-ci, j’ai eu un peu de mal à entrer dans l’histoire. Globalement, je l’ai trouvé emprunt de beaucoup plus de tristesse que celui de Courtney. Certainement parce que Jane n’a aucun repère dans ce monde qu’elle ne connaît pas et ou absolument tout est différent de ce qu’elle connaissait. Elle n’a rien sur lequel s’appuyer, que se soit la manière de se vêtir, de parler, de se comporter en public… Sans parler des nouvelles technologies. Son émerveillement à cet égard est par contre rafraichissant. A force d’avoir accès à tant de choses telle que l’eau courante ou l’électricité, nous avons oublié à quel point il sera dur maintenant de vivre sans et de se passer de ce qu’on nous considérons comme naturel (et qui ne l’est d’ailleurs pas encore partout).

En vérité, les considérations de Jane sur le monde actuel, ses codes, ses libertés et ses devoirs sont réellement très intéressantes à suivre et à voir évoluer. Sans dire que le roman est un appel au féminisme, Jane se rend compte que, malgré leur apparente liberté, les femmes ne sont pas forcément si libre que ça, seulement elles le sont différemment de son époque à elle. Et voir Jane, fille de gentilhomme et destinée à n’être qu’épouse ou tante célibataire, sans autre choix dans la vie, faire ses propres choix est un vrai régal.

Les romans de Jane Austen ainsi que l’adaptation de ses œuvres ont bien sûr la part belle dans ce roman et je n’ai pu que comprendre Jane lorsqu’elle se plonge dans les romans et savoure les moindres mots. Les renvoies à ces œuvres sont d’ailleurs bien amenés et bien faites et m’ont donné envie de ressortir mes DVDs.

Et je l’avoue, j’ai intérieurement couiné lorsqu’un certain personnage a repris les mots de Persuasion (oui intérieurement, j’étais dans le métro quand même, un peu de tenue !).

Bref, un roman qui aura donc eu un peu de mal à me convaincre au début mais qui aura finalement su me séduire et m’offrir une fin tout à fait satisfaisante.

 

« Il est plus aisé d’avoir de grands principes quand on est assis sur une jolie petite fortune que lorsque l’on se trouve dans l’embarras. »

« Pourquoi s’embarrasser d’un homme quand on a un tas de livres et de films à disposition ? »

 

Confessions d’une fan de Jane Austen – Laurie Viera Rigler

Titre : Confessions d’une fan de Jane Austen

VO : Confessions of a Jane Austen Addict

Auteur : Laurie Viera Rigler

Traducteur : Marie Dubourg

Editeur : Milady, collection Romance Pemberley

Date de Parution : 24 Janvier 2014

Couverture

  • Résumé :

Courtney l’avoue volontiers : elle n’a pas une vie de rêve. Son fiancé l’a trompé, son meilleur ami lui a menti et son boulot n’a rien de réjouissant. Aussi pour s’évader décide-t-elle de relire une énième fois Orgueil et Préjugés, s’évadant vers le monde codifié de l’époque de Jane Austen. Mais à trop s’évader, la voilà qui se réveille au XIXème siècle justement, dans la peau de Jane Mansfield, fille de bonne famille, servie au lit et courtisée.

Oui mais voilà… Cette vie d’une femme du XIXème est-elle vraiment une vie de rêve ? Et surtout… Comment Courtney va-t-elle réussir à rentrer chez elle ? Avant de se faire remarquer et interner. Ou avant de ne plus vouloir repartir…

 

  • Avis :

Ayant entendu des avis contraires sur ce roman, j’étais curieuse de l’avoir entre les mains. Et grâce à Nyxx du Boudoir Ecarlate et au merveilleux swap qu’elle m’a envoyé, c’est chose faite ! Je l’ai commencé avec un peu d’inquiétude en me demandant comment l’auteur réussirait à amener Courtney et Jane à échanger leur corps et s’il y aurait une explication rationnelle, fantasque ou pas d’explication du tout. Et puis une héroïne qui s’appelle Jane Mansfield… C’est délicat et selon la manière dont est expliqué ce nom, est susceptible de donner ou non un ton décevant au roman. Le début m’a cependant convaincu que non, Courtney elle-même trouvant ledit nom parfait comme plaisanterie.

L’écriture est fluide, l’intrigue intéressante et Courtney est loin d’être une héroïne niaise à la recherche d’un mari et prête à tout oublier de sa vie d’avant. Au contraire, même si elle tente de se fondre dans le carcan de la vie de Jane, elle tente désespérément de retourner à sa vie, malgré les défauts de celle-ci.

Au-delà d’une lecture agréable et drôle, ce roman est un appel, non pas à se contenter de ce qu’on a, mais à relativiser. Car la vie dont on rêve ne serait pas forcément la vie rêvée si on la vivait au quotidien. L’auteur met ici le point sur les dessous de la vie à l’époque de Jane Austen. La pression de se trouver un mari et une situation, la dépendance à ses parents puis à un homme, les codes à suivre et les conséquences que les actes d’une demoiselle bien née ont sur la vie des gens plus modestes qui l’entourent et la servent. Ainsi que l’odeur et les difficultés à prendre un bain (merci monde moderne !). Courtney apprend donc à ses dépens que la vie décrite dans les romans Austinien n’est peut-être pas la vie rêvée à cette époque où les femmes ont peu leur mot à dire et où il suffit d’un instant d’inattention ou d’émotion pour perdre sa réputation et devenir la risée du tout Londres.

J’ai pris beaucoup de plaisir à la suivre au long des pages, tant Courtney est sympathique et désopilante. Je reste cependant un peu sur ma faim mais peut-être cela ne sera-t-il plus le cas à la lecture de Tribulations d’une fan de Jane Austen qui le pendant de ce roman-ci.

Et peut-être cette histoire réussira-t-elle à convaincre ceux qui lisent du Jane Austen à le revendiquer et non pas à le cacher.

 

« Il paraît que la vérité vous rend libre. Ce que personne ne vous dit, c’est qu’elle peut aussi vous rendre misérable. »

 

« Je comprends […] pourquoi les enfants ne se lassent jamais d’écouter les mêmes histoires. Il y a un aspect réconfortant dans cette familiarité et dans le fait de savoir avec certitude que tout va bien se terminer. »

Night School, tome 4 – C.J. Daugherty

Titre : Résistance

VO : Resistance

Auteur : C.J. Daugherty

Traducteur : Magali Duez

Editeur : Robert Laffont, collection R

Date de parution : 12 Juin 2014

 

Couverture

 

 

 

  • Résumé :

Depuis qu’elle a quitté Cimmeria, Allie va de planque en planque pour éviter que Nathaniel ne la retrouve. Mais ce dernier n’est jamais très loin et la jeune fille sait qu’elle n’est nul part en sécurité. Aussi est-elle ravie et soulagée lorsqu’on lui annonce qu’elle retourne à Cimmeria, en désespoir de cause. Mais dans la belle demeure, tout a changé. Sécurité renforcée, liberté opprimée. Il reste peu d’élèves et les présents savent bien que ce qui se trame derrière les grilles de la propriété est dangereux. Car le traître rode toujours parmi eux et personne n’a encore réussi à le démasquer.

Et au milieu de tout ça, alors que tout le monde craint pour sa vie, Allie se débat avec ses sentiments. La peur, la bravoure, l’amitié et l’amour…

 

  • Avis :
Je sors de ce tome totalement vidée, lessivée et les larmes aux yeux. Ce qui signifie que ce fut une bonne lecture puisque je l’ai vécue au point de subir le maelstrom d’émotions qui accompagne une intrigue bien menée et bien ficelée. Si certaines révélations sont certes sans surprise et si j’ai parfois trouvé Allie particulièrement agaçante avec ses tergiversations, il n’en reste pas moins qu’il s’agit d’une adolescente (avec tout ce que le terme implique au niveau changements, émotions et perplexité). Bon, elle est perdue dans ses sentiments certes mais j’ai tout de même eu envie de la secouer de temps en temps car oui, Sylvain et Carter sont tous les deux des garçons rêvés mais… mais dehors c’est la guerre ! Bref.

 

En dépit de ces moments où je tentais virtuellement de redonner à Allie le sens des priorités, j’ai dévoré les pages, oubliant où j’étais et ce que j’avais d’autre à faire, prisonnière volontaire et ravie de ma petite bulle de mots.

 

Si le groupe d’adolescents de la Night School est plongé dans le combat qui oppose Lucinda et Nathaniel, ils subissent néanmoins plus qu’ils n’agissent et ni eux ni nous n’avons toutes les clefs pour comprendre ce qui se passe réellement au dehors ni les enjeux finaux de ce duel.

 

J’ai trouvé l’atmosphère générale de ce tome assez sombre (malgré les problèmes amoureux d’Allie). Entre trahison et attente de la défaite. Allie muri encore un peu plus même si on sent qu’il lui manque beaucoup de cartes en mains pour réussir à comprendre ce qu’impliquent ses décisions et ses actes. Certains la trouveront sûrement stupide ou impulsive. Personnellement, je trouve qu’elle est fidèle à elle-même et à ses croyances et que ce sont les adultes autour d’elle qui pèchent par excès de secrets à son égard. Même s’ils font beaucoup d’effort dans ce tome-ci pour changer la donne et impliquer les élèves dans les décisions importantes.

 

Et cette fin… Extrême, prenante… Où les évènements s’enchainent pour se calmer avant de repartir de plus belle. Nous laissant haletant et totalement sur notre faim.

 

Alors la suite, je l’attend avec impatience et en même temps avec un brin de tristesse déjà, puisqu’il s’agira du dernier tome…

 

«La sécurité était une illusion. Un mensonge que l’on se racontait afin de pouvoir plus facilement affronter les terribles dangers de la vie.»

« Même la vie était un piège, quand on y réfléchissait deux minutes. Personne n’en sortait vivant. »

 

Tout sauf le grand amour – Kristan Higgins

Titre : Tout sauf le grand amour

VO : The Next Best Thing

Auteur : Kristan Higgins

Traducteur : Karine Xaragai

Edition : Harlequin, Mosaïc

Date de Parution : 2 Juin 2014

 

 

couverture

 

 

 

Lecture commune du mois de Mai sur le Boudoir Ecarlate.

 

  • Résumé :

 

Lucy n’a que vingt-quatre ans  lorsqu’elle épouse Jimmy Mirrabelli, l’homme de sa vie. Celui avec qui elle voit l’avenir, la maison et les enfants. Mais à la mort de son mari quelques mois plus tard, Lucy perd tout, son cœur et son avenir. Elle fait alors partie des Veuves Noires et rejoint donc les femmes de sa famille ayant toutes perdues leur mari. Comme une malédiction.

Aujourd’hui Lucy à trente ans. Et sa petite sœur vient d’avoir un bébé. Une famille, des enfants… L’envie de reprendre sa vie taraude Lucy. Mais pour cela il lui faut un nouveau mari. Un qui soit paternel, en bonne santé… et qu’elle n’aimera pas trop. Pour ne pas avoir le cœur brisé encore une fois.

Mais voilà, avant de se lancer à la chasse au futur père, il lui faut d’abord rompre avec Ethan. Ethan qui lui avait présenté Jimmy. Ethan qui prend soin d’elle depuis la mort de Jimmy. Ethan… qui est justement le petit frère de Jimmy.

  • Avis :

 

Ayant déjà lu un livre de cette auteure que j’avais beaucoup aimé, j’étais curieuse d’en lire un autre et… je suis définitivement conquise. Loin d’être uniquement un roman d’amour, Tout sauf le Grand Amour (où pour une fois je trouve que le titre français correspond totalement !) est aussi un roman sur le deuil et le courage qu’il faut pour continuer à vivre et surtout refaire surface.

Lucy est jeune, à peine trente ans mais est déjà veuve depuis plusieurs années. Sans s’en rendre compte, elle s’est appuyée sur Ethan, son meilleur ami et le petit frère de son défunt mari. Et lorsqu’elle prend conscience du fait qu’elle veut une famille et des enfants, même sans Jimmy, c’est lui qu’elle met au courant. Sans douter un seul instant qu’Ethan sera de son côté et qu’en arrêtant la relation qu’elle entretient avec lui depuis deux ans, ils continueront quand même leurs rituels et leur amitié.

Mais voilà… Lucy va l’apprendre douloureusement : elle ne peut pas tout avoir. Même si au final, ses ambitions sont assez raisonnables dans leur « déraisonnabilité » . Trouver un mari et le père de ses enfants sans trouver l’amour, c’est le but. Si l’intention peut sembler étrange, les sentiments de Lucy sont tellement bien décrits qu’on ne peut que la comprendre. Sa souffrance à la perte de Jimmy a été telle qu’elle ne veut plus jamais revivre ça. Et sans sentiment, elle se préserve de la peine. J’ai plusieurs fois senti les larmes me monter aux yeux durant les moments de doute ou d’introspection de Lucy. On la sent grandir tout au long du roman et si elle prend des détours, elle essaie de se confronter à ses problèmes et d’en trouver les solutions les moins douloureuses. Qui ne sont peut-être pas les bonnes mais qui ont le mérite pour elle de la préserver du chagrin.

Les personnages alentours sont hauts en couleurs. Qu’il s’agisse de la famille de Lucy ou de celle d’Ethan, tous apportent leur pierre à l’édifice et permettent de faire avancer le roman ou de faire hésiter les autres protagonistes. Les veuves noires sont hilarantes et attachantes, les Mirrabelli sont adorables et Parker et Nicky ajoute une touche de douceur et de bonheur à l’ensemble. Quant à Ethan… Il est certainement l’un des personnages masculins que j’aurais préféré dans mes différentes rencontres au détour de pages de romans.

Un livre que j’ai adoré et dévoré tout simplement.

 

 

Envoûtant Murmure, Fille d’Avalon, tome 3 – Jenna Black

Titre : Envoûtant Murmure

VO : Sirensong

Auteur : Jenna Black

Traducteur : Paola Appelius

Editeur : J’ai Lu, collection Darklight

Date de Parution : 14 Mai 2014

Couverture

 

  • Résumé :

 

Après avoir fugué en Avalon pour rencontrer son père qu’elle n’avait jamais vu et échapper à l’ivresse de sa mère alcoolique, Dana pensait vivre une vie calme et sans soucis. C’était sans compter le fait qu’étant la seule Passemonde vivante, elle attirerait bien des convoitises. En effet, seule capable de transporter la technologie dans la Faëry et la magie dans le monde mortel, Dana a bien des ennemis dont les deux Reines de la Faëry ne sont pas les moindres. Mais lorsque Titania, souveraine de la cour des Lumières l’invite dans son palais, la jeune fille se doute qu’elle n’est pas au bout des surprises qui l’attendent. Et ce n’est rien de le dire…

 

 

  • Avis :

 

Comme pour les deux premiers tomes, j’ai apprécié l’humour de Dana et ses sarcasmes, même si j’ai trouvé qu’elle se répétait un peu malgré tout. Ce tome nous permet enfin de partir en Faëry et l’essentiel du roman s’y concentre. A la lecture, ça ne m’a pas sauté aux yeux mais en y repensant à présent, cette traversée de la Faëry consiste essentiellement en une traversée justement et c’est dommage que le seul aperçu que Dana (et nous par conséquent) en ayons soit rongé par la frayeur, la fuite ou l’appréhension. Je vais d’ailleurs commencer par les points négatifs puis revenir sur ce qui m’a plu.

La fin… Tout bonnement frustrante ! Ça reste un goût personnel mais je ne suis pas fan des fins ouvertes. J’aime que l’histoire soit close, terminée et que je sache où en sont les personnages. Sinon, je reste frustrée et, s’il faut l’avouer, un peu inquiète par ce qu’il va bien pouvoir arriver dans le futur à ces personnages auxquels je me suis attachée puisque ledit futur n’est pas écrit noir sur blanc.

Ici, si l’intrigue trouve sa fin, ce n’est pas le cas de l’histoire qui lit les protagonistes ni des menaces qui pèsent sur Dana. Rien n’est réellement terminé et c’est donc un point final qui me satisfait moyennement.

Au-delà de ça, j’ai avalé le tome, totalement prise dans les évènements qui s’enchaînent. Fidèles à eux-mêmes, les personnages que nous avons vu évoluer dans les deux premiers tomes continuent ici aussi de grandir, parfois douloureusement. Arawn est toujours aussi « connarement » parfait et, si je lui ai un moment lancé un grognement de protestation, il reste l’un de mes chouchous (oui, j’aime les psychopathes sournois que voulez-vous et puis après tout, il ne fait pas le poids face à mon attachement pour Ethan le pervers).

Aucun d’entre eux, qu’ils soient adultes et âgés de plusieurs centaines d’années n’est parfait et cela se ressent dans leurs réactions et dans leurs actions. L’intrigue est bien menée et je dois dire que je ne m’attendais vraiment pas à ça ! Elle permet de montrer Dana sous un jour nouveau, non plus de celle qui se fait balader d’un bout à l’autre et doit réagir et être protégée mais celle qu’elle était certainement avant Avalon, celle qui prend les décisions qui s’imposent quitte à se blesser elle-même dans l’histoire.

Un dernier tome dans la lignée des deux premiers, qui aura donc pour ma part tenu beaucoup de ces promesses même si je ne serais pas contre une petite suite (pas contre du tout en vérité !)

 

 

« Elle était certainement en colère contre lui pour tous ses agissements, mais je savais par expérience que l’on ne cesse pas aussi facilement d’aimer les membres de notre famille, même quand leur comportement laisse à désirer. »

 

La Chasse Infernale, Fille d’Avalon tome 2 – Jenna Black

Titre : La Chasse Infernale

VO : Shadowspell

Auteur : Jenna Black

Traducteur : Paola Appelius

Editeur : J’ai Lu, collection Darklight

Date de Parution : 11 Septembre 2013

 

Couverture

 

 

  • Résumé :

Seule Passemonde vivante, les pouvoirs que possèdent Dana sont redoutés ou désirés. En effet, elle est la seule à pouvoir apporter la magie dans le monde des mortels et la technologie dans la Faëry. Et si Dana a jusqu’ici réussi à survivre à tous ceux avides de la posséder ou de la détruire, l’apparition de l’Elferoi et de sa Chasse Infernale, connue pour ne jamais laisser échapper une proie, risque bien de changer la donne…

 

  • Avis :

Rah le trois ! Je n’ai pas le tome trois !

Bon… Voyons le bon côté, ce fameux troisième tome est sorti il a y a moins d’un mois ce qui veut dire que je peux le lire sitôt que j’aurai été l’acheter (genre… demain ?) Mais, en attendant, j’en suis réduite à le vouloir et à sautiller sur place puisque personne de mon entourage ne l’ayant lu, je ne peux pas en parler comme je le voudrais.  Cette frustration mise à part…

Je me suis totalement laissée emportée par ce tome et je dois avouer que ça fait du bien ! Dana ne contrôle absolument rien de ce qui lui arrive et chaque décision qu’elle prend a des conséquences sur elle et sur les autres sans qu’elle ait pu les préméditer. J’ai parfois soupiré devant ce qui pourrait être de la bêtise de sa part mais, au final, je ne peux qu’apprécier ce personnage drôle et cynique qui ne se laisse pas marcher sur les pieds et qui fait avec ce qu’il a. Les gens en savent tous bien plus qu’elle et, si l’honnêteté brute est souvent de rigueur, personne ne prend vraiment la peine de lui expliquer tous les us et coutumes de la Faëry ou d’Avalon. Alors Dana apprend sur le tas. Des innombrables erreurs qu’elle commet.

L’intrigue est prenante et les personnages qui gravitent autour de Dana ont tous un rôle particulier à jouer, qu’il soit important ou non. Les relations qu’elle a avec chacun d’entre eux se compliquent de plus en plus et la méfiance, la trahison ou les mensonges risquent fort de porter le dernier coup à certaines d’entre elles. Si on peut penser que Dana se fait balader d’un bout à l’autre du roman sans jamais vraiment réussir à sortir la tête de l’eau, j’ai malgré tout beaucoup apprécié son courage et ses tentatives pour se sortir des situations désastreuses dans lesquelles elle se trouve.

Ni bons ni mauvais (exceptés peut-être Grace et Fred), les personnages sont tous intéressants quelque soit le point de vue. Le côté politique est ici légèrement mit de côté et c’est l’Efleroi et sa Chasse Infernale qui sont le point de mire de l’intrigue et du roman. L’implacabilité de ce dernier et sa parfaite maîtrise de tout ce qui se dresse devant lui pour réussir à arriver à ses fins sans jamais pouvoir être mis en tort font de lui un personnage charismatique, un peu énervant mais aussi diablement intéressant et presque touchant.

Quant à Ethan, il gagne dans ce tome en maturité (ce qui ne pouvait pas lui faire de mal) mais le prix à payer est élevé et les conséquences plus graves encore.

En résumé, un roman que j’ai dévoré et duquel j’ai bien envie de discuter avec quelqu’un l’ayant lu !

 

« Dommage que j’aie un gros problème pour obéir aux ordres, même venant de moi-même. »

« - Je trouve toujours que c’est une façon dégueulasse de traiter quelqu’un qui est prêt à se prendre une balle pour moi. »

« Quand je dormais, je ne me sentais plus coupable ni malheureuse ni triste. »

 

 

 

Derrière le Voile, Fille d’Avalon, tome 1 – Jenna Black

Titre : Derrière le Voile 

VO : Paola Appelius

Auteur : Jenna Black

Traducteur : Paola Appelius

Editeur : J’ai Lu, collection DarkLight 

Date de parution : 23 Février 2013 

 

Couverture

 

 

 

  • Résumé :

Le jour de son récital de chant, Dana voit avec une surprise résignée sa mère pénétrer dans la salle, complétement ivre. Atterrée et totalement à bout, elle décide de fuguer pour retrouver son père en Avalon. La seule chose qu’elle sait de lui sont les informations qu’elle a pu glaner à sa mère entre deux verres : qu’il est haut placé et qu’elle l’a emmené loin de lui pour ne pas qu’elle subisse les affres de la vie politique de son père. Mais, quitte à choisir, Dana estime que la vie à Avalon avec ce père qu’elle n’a jamais vu ne pourra pas être pire que les constants déménagements en compagnie d’une mère alcoolique.

A peine la frontière passée, elle se rend soudainement compte qu’elle a fait erreur et que ses jours sont à présents en danger.

 

  • Avis :

Avalon est une ville située aux confins de la Faëry et du monde des humains. Située en Angleterre, elle est une sorte de principauté dirigée par six humains et six faës. Plus un consul. Ce dernier se trouvant être un humain depuis dix ans, ce sera donc un fäe durant les dix prochaines années. Trois hauts dirigeants se disputent la place dont le père de Dana et celle-ci, étant enfant à la fois d’une humaine et d’un fäe est très particulière et chacun veut l’amener dans son camp. De façon honnête ou non, douce ou brutale.

En dehors de ce contexte politique, nous suivons donc Dana qui a passé sa vie à veiller sur sa mère et à la suivre dans chacun de ses déménagements, abandonnant les rares amis qu’elle aurait pu se faire derrière elle. Tout comme son enfance. Habituée à se charger d’elle-même, elle décide pourtant d’aller retrouver son père, espérant que celui-ci pourra veiller sur elle et qu’elle aura enfin une situation d’adolescente normale. Peine perdue au milieu de toutes les personnes qui cherchent à l’enlever ou l’assassiner.

Dana en apprend autant sur elle-même que sur son père ou sur Avalon et la Faëry en seulement quelques jours. Elle qui s’attendait à une vie plus facile doit jongler avec encore plus de difficultés qu’elle n’en avait. C’est une jeune fille énergique, débrouillarde mais fatiguée et qui a envie de pouvoir s’appuyer sur quelqu’un. En vérité, j’ai trouvé sa situation assez triste car, quelque soit les personnes qu’elle rencontre sur son chemin, sa confiance est souvent trahie et elle est plus seule entourée de tous ces gens qu’elle ne l’était lorsqu’elle vivait uniquement avec sa mère et ses bouteilles.

Ce tome permet de mettre en place tous les personnages ainsi que leurs liens de parentés ou leurs relations et leurs ambitions politiques. Il rend aussi le lecteur plus familier avec le décor, Avalon et la magie qui s’y déploie ainsi qu’avec les deux cours de la Faëry.

Au final, un tome plaisant à lire, qui pose toutes les bases d’une histoire qui promet d’être haletante et dont la première vue que l’on a des personnages donne envie de s’y intéresser d’un peu plus près. D’autant que Dana est assez drôle et que j’ai beaucoup aimé ses pensées ou ses réparties. A continuer donc !

 

« S’il y avait bien une chose que la vie m’avait apprise, c’était que les pleures ne résolvaient jamais rien. »

« Quelqu’un a-t-il aperçu mon sens des priorités ? Parce qu’il était visiblement aux abonnées absents. »

« Désolée, murmurai-je. Ce n’est pas parce que tu es un trou du cul que je dois me comporter comme une garce. »

 

 

Secrets et Préjugés – Anne Barton

Titre : Secrets et Préjugés

VO :  When she was wicked

Auteur : Anne Barton

Traducteur : Marie-José Lamorlette

Editeur : Harlequin, collection Mosaïc

Date de Parution : 22 Janvier 2014

 

 

Couverture

 

 

Un de mes cadeaux d’anniversaire ~

 

  • Résumé :

Annabelle est une couturière hors pair, passionnée par son travail mais dont le salaire est insuffisant pour les entretenir toutes les trois, elle, sa sœur et leur mère malade dont les remèdes coûtent cher. Aussi, lorsqu’elle se trouve réellement à court d’argent, Annabelle met-elle à profit les ragots que dispensent les dames qui viennent à la boutique se faire réaliser des robes. Suivant une liste de règles de conduite, elle extorque de l’argent en échange de son silence, pour leur survie à toutes les trois. Mais en menaçant le Duc Owen Hurton de briser la réputation de sa sœur, elle se fait aussitôt arrêter par ce dernier qui lui propose alors un marché. Son silence à lui contre trois mois de couture à domicile et deux garde-robes complètes pour ses deux sœurs.

Enfermée dans la jolie maison du Duc en compagnie de Rose et Olivia, Annabelle va découvrir bien des secrets…

 

  • Avis :

Ayant envie d’un peu de douceur et de courtoisie, je me suis plongée avec délectation dans ce roman. L’écriture est fluide, agréable et si on retrouve le scénario de base du genre, celui-ci n’est ici ni lourd ni ennuyeux. Au contraire, il est agrémenté du bon sens dont font preuve tous les personnages.

La différence de position entre un duc et une couturière est bien sûr abordée mais elle l’est avec dignité et raison de la part des deux partis. Owen et Annabelle sont tous deux parfaitement conscients de ce qu’ils font, des limites et des conséquences de chacun de leurs actes. Pas de disputes sans fin, de successions de quiproquos ou de rebondissements sans intérêt pour meubler les pages. Non, celles-ci défilent sans qu’on les voit passer tellement l’intrigue est contrôlée, intéressante et bien menée. Elle est recherchée pour que le passé des personnages permette de les comprendre dans leur globalité et donne une légitimité à leur personnalité ainsi qu’à leurs actes.

Les liens familiaux sont ici mis à l’honneur et Annabelle autant qu’Owen feraient n’importe quoi pour protéger ceux qui leur sont cher même s’il s’agit de rentrer dans l’illégalité ou de passer pour un butor.

J’ai adoré les sœurs d’Owen et la fraîcheur qu’elles apportent au roman. On constate que, même si la vie ne leur a pas forcément fait de cadeaux (je pense à Rose notamment), elles restent malgré tout heureuses de vivre et confiantes dans l’avenir que tente de leur tracer leur frère et elles n’hésitent d’ailleurs pas à s’élever contre lui lorsqu’elles le jugent nécessaire. Ni oies blanches ni révolutionnaires, les femmes de Secret et Préjugés sont de celles qu’il est facile de suivre et d’apprécier.

Bien sûr, tous les personnages ne sont pas sympathiques et fiables, loin de là et c’est ce qui permet de s’attacher à ceux qui le sont.

Un roman que j’ai pris un réel plaisir à lire et pour lequel je suis ravie de constater que l’auteur a écrit des suites dont le tome deux est sorti récemment et que j’ai hâte d’avoir entre les mains !

 

Allégeance, Divergent tome 3 – Veronica Roth

Titre : Allégeance

VO : Allegiant

Auteur : Veronica Roth

Traducteur : Anne Delcourt

Editeur : Nathan

Date de Parution : 15 Mai 2014

Couverture

 

 

 

  • Résumé :

Alors que les sans-faction ont pris le pouvoir et semblent bien décidés à le garder, la rébellion s’organise. Faut-il rester et se battre à l’intérieur de la ville ou sortir voir ce qu’il y a à l’extérieur de l’enceinte, comme le demandait Edith Prior dans la vidéo ? Cette dernière divise et les têtes pensantes sont totalement en désaccord sur le sujet. Pour le groupe d’adolescents, le choix est clair : il faut quitter l’enceinte. Quelqu’en soient les conséquences. Mais ne seront-elles pas bien plus graves que tout ce qu’ils imaginent ? Et si ce qu’ils découvraient à l’extérieur était une vérité bien trop difficile à supporter ?

 

  • Avis :

Après avoir dévoré les deux premiers, j’avais réellement hâte de me plonger dans ce troisième et dernier tome. J’aurai certainement dû attendre un peu étant donné que je n’étais peut-être pas totalement dans le bon état esprit mais tant pis. Je l’avais entre les mains et impossible de ne pas le commencer !

Malgré tout… J’ai eu beaucoup de mal à entrer dans l’histoire.

J’ai apprécié que les chapitres soient partagés entre les voix de Tris et Tobias, ce qui nous permet de mieux connaître leurs ressentis et peut faire avancer l’histoire plus rapidement (et devient une nécessité qui m’a laissé un goût amer aussi). Prenons d’abord les points qui m’ont déplu… Tris m’a gonflé durant un bon moment et j’ai même été d’accord avec Peter sur un point de sa personnalité. Elle est orgueilleuse et parfois égoïste. Alors oui, ça se comprend mais j’ai eu beaucoup de mal avec elle durant une grande partie du roman. Puis mon ressenti s’est estompé et j’ai retrouvé la Tris que j’appréciais durant les tomes précédents.

Au final, d’un point de vu parfaitement neutre, ce dernier opus livre toutes les réponses attendues et donnent toutes les explications nécessaires. L’intrigue est bien ficelée, les personnages restent en accord avec eux-mêmes peu importe les situations et celles-ci se dénouent tout au long du roman.

Pourtant, d’un point de vue personnel, je n’ai pas accroché au thème abordé.

Continue reading

L’Elue, La Sélection tome 3 – Kiera Cass

Titre : L’élue

V.O. : The One

Auteur : Kiera Cass

Traducteur : Madeleine Nasalik

Editeur : Robert Laffont, collection R

Date de Parution : 15 Mai 2014

 

 

Couverture

 

 

  • Résumé :

Des trente-cinq candidates du départ, elles ne sont plus que quatre. Quatre jeunes filles encore susceptibles de monter sur le trône aux côtés de Maxon. Hors il n’en faut qu’une. Une seule qui sera choisi par le Prince. Si le roi le permet. Si le peuple l’aime. Si les renégats ne la tuent pas avant. Autant de possibilités qu’il faut prendre en compte et avec lesquelles America va devoir jongler. Ça et… Ses sentiments pour Aspen et sa propre conception de qui elle est et de ce qu’elle est prête à accomplir pour être l’élue.

 

  • Avis :

Ah ce tome, je l’attendais avec impatience ! J’en ressors satisfaite et en même temps un peu sur ma faim. Aucun problème au niveau de l’écriture qui m’a de nouveau emporté à Illéa, en aller simple et à vitesse grand V. Les pages passent rapidement et je suis arrivée à la fin sans vraiment m’en rendre compte, occupée comme je l’étais à m’attacher aux pas d’America. Si la résolution du roman et le climax final tient ses promesses, j’ai cependant été déçue de ne pas en connaître plus sur les renégats du Sud et la fin ouverte m’a laissé pensive. J’aime quand tout se résout et, même si c’est ici le cas en un sens, je n’aurais rien contre une nouvelle suite des aventures de ces personnages que j’ai vu évoluer avec grand plaisir.

Au niveau des personnages justement, Maxon perd ici ce côté trop parfait de Prince Charmant (il est même parfois assez odieux !) et America montre bien son côté buté. Leur relation avance et recule et j’ai souvent eu envie de les secouer pour les enfermer dans la même pièce durant une journée complète et voir s’ils avaient survécu à la fin et s’étaient (enfin !) dit ce qu’ils avaient sur le cœur. Ils tergiversent tous deux bien trop mais, ce qui aurait pu être agaçant sous la plume d’une autre, reste ici compréhensible par ce que Kiera Cass nous a appris à connaître de Max et d’Ame. Orgueilleux, persuadés que leur vision des choses est la bonne, ils s’affrontent sans chercher à comprendre ce que l’autre peut ressentir de leur mutisme ou de leurs réactions. Aspen, quant à lui, prend son mal en patience et il faut avouer qu’il a bien besoin d’être encouragé puisqu’America refuse de l’écouter, refusant de comprendre ce que le lecteur a compris et l’encourage à entendre (oui j’ai vraiment eu envie de lui secouer les puces un bon coup en lui criant d’ouvrir les yeux et de s’exprimer une bonne fois pour toute. Mais vous croyez qu’elle m’aurait écouté ? Que nenni !)

Kiera Cass fait preuve d’un sadisme consommé dans ce tome-ci et je dois avouer que, malgré la tristesse que j’ai ressenti à certains moments où le choc qui m’a fait m’écrier un « quoi ?! » retentissant dans le salon (pardon à ceux qui regardaient la télé…), j’ai particulièrement aimé ces moments qui font basculer l’intrigue. Entre horreur et tendresse, permettant aux personnages de se révéler enfin. Vers la fin, tout s’enchaîne si rapidement que le lecteur est pris dans un torrent d’émotions faisant écho aux ressentis d’America pour qui le monde bascule en deux temps trois mouvements. Jusqu’à cette fin. Qui, si je l’ai apprécié, laisse malgré tout selon moi beaucoup de questions sans réponses.

Une dystopie qui m’aura emmené entre ses pages sans efforts et que j’ai pris beaucoup de plaisir à vivre.

 

« S’il n’y a pas de stars de la pop pour vomir ces chansons abrutissantes, alors il n’y a plus de musiciens dans les cabines d’enregistrement pour les accompagner, pas de techniciens pour appuyer sur les bons boutons, pas de producteurs pour vendre leurs disques. Enlever une personne au sommet de la pyramide, cela revient à en condamner des milliers en bas. »

 

« Ce n’est pas l’opinion que l’on a de soi qui compte ; ce qui compte, ce sont nos actions. »

 

« Parfois, l’important, c’est l’envie, pas l’obligation. »