L’Elite, La Sélection tome 2 – Kiera Cass

 

Titre : L’Elite.

Auteur : Kiera Cass

Traducteur : Madeleine Nasalik

Edition : Robert Laffont, collection R

Date de Parution : 18 Avril 2013

 

 

Couverture

 

 

Relecture.

 

  • Résumé :

Alors qu’il ne reste plus que six candidates en lice pour remporter le cœur de Maxon et la couronne, America doute encore. De ses sentiments pour le Prince et de ceux qu’elle ressent à l’égard d’Aspen. Ainsi que de ses capacités à monter un jour sur le trône. Entre les six filles restantes, la compétition est rude et Maxon a fort à faire avec le reste du royaume sans en plus devoir supporter les accès d’humeur de ces demoiselles. Car les renégats se font de plus en plus virulents, plongeant parfois le palais dans le plus grand chaos…

 

  • Avis :

De mon point de vue, ce tome est celui de l’indécision. Qu’elle soit du côté d’America ou de Maxon. On les avait quitté à peu près sûrs d’eux et amoureux et on les retrouve en plein brouillard concernant leurs sentiments. Si Maxon clame qu’il aime America, il faut parfois avouer que ses actes semblent en contradiction avec ses mots et qu’il est parfois difficile à suivre. Malgré tout, il reste ce personnage droit et honnête que l’on a appris à connaître dans le tome précédent si ce n’est que ses défauts sont ici plus mis en avant. Il parait moins inaccessible et on le découvre parfois buté, colérique ou volage. Son bon sens tout comme sa vulnérabilité sont eux aussi mis en avant et il perd ce statut de Prince Charmant pour gagner en prestance. On en apprend beaucoup plus sur lui dans ce tome-ci mais il reste malgré tout fidèle à lui-même.

America quant à elle est ici en plein tourment. Elle doute. De Maxon. D’Aspen. D’elle-même. Et plus elle se pose des questions sur ses propres qualités ou capacités et plus elle s’en pose sur les autres et les entraîne dans les méandres de ses réflexions. Parfois avec pertes et fracas. En vérité, America m’a parfois agacé dans ce tome et j’ai souvent eu envie de la secouer. Pourtant… Elle reste elle aussi fidèle à ses croyances et n’hésite pas à se jeter corps et âme dans les ennuis si elle pense que c’est juste. Elle est entière dans ses réactions et on regrette peut-être qu’elle ne le soit pas autant dans ses passions. Ses rapports avec son père et sa petite sœur sont comme un îlot de bonheur au milieu d’un vaste océan de question et j’ai beaucoup aimé ces quelques passages avec eux, qu’ils soient présents physiquement ou non.

L’intrigue se concentre une fois encore sur les candidates et leur avancée dans la Sélection où elles sont de plus en plus mises à l’épreuve. Leurs personnalités, leurs façons de se comporter en public et leurs manières d’accueillir et de lier connaissances avec les dignitaires étrangers. Tout ceci permet la mise en place de soutien, qu’ils soient pour America ou contre ses façons de faire. Les camps se mettent doucement en place et on s’intéresse de plus près au passé du Pays et à ses dirigeants. Les revendications des renégats restent malgré tout assez floues et je suis très curieuse de savoir exactement ce qu’ils cherchent et ce qu’ils veulent véritablement. D’autant qu’il est évident que le pouvoir en place sait quelque chose mais tient aussi bien le prince héritier que ses sujets dans l’ignorance.

Ce deuxième tome place donc les derniers maillons, nous faisant découvrir de plus près les personnages qui vont nous emmener jusqu’au climax, avec leurs amitiés comme leurs rivalités mais sans qu’on sache vraiment ce pour quoi ils vont tous devoir se battre. La couronne ? Le changement ?

Réponse au troisième tome.

 

« _ Je me sens si bête.

_ Tu n’es pas bête.

_ Mais si.

_ Tu me trouves bête, moi ?

_ Non.

_ C’est parce que je suis intelligent. Trop intelligent pour être amoureux d’une gourde. Alors la bêtise, ce n’est pas un argument. »

 

« C’est mon pays. Tout ne fonctionne pas bien, c’est sûr, mais cela ne donne pas le droit à ces anarchistes de venir faire main basse dessus. C’est mon pays, point barre. »

 

« Suffirait-il d’enseigner une version biaisée de l’histoire à une génération pour qu’elle soit acceptée sans réticence, pour qu’elle prenne la place de la réalité, qu’elle devienne authentique ? »

 

 

Le Prince, La Sélection tome 1.5 – Kiera Cass

 

Titre : Le Prince

V.O. : The Prince

Auteur : Kiera Cass

Traducteur : Madeleine Nasalik

Editeur : Robert Laffont, collection R

Date de Parution : 2013, Version numérique

 

 

Couverture

 

 

  • Résumé :

Maxon Shreave vient de fêter son anniversaire et il est le Prince d’Illéa, nation ayant survécu à la quatrième guerre mondiale et à la faillite des Etats-Unis. Les traditions sont formelles : le Prince se doit d’épouser une fille du peuple et pour ce faire, est lancée une sélection à travers tout le pays.

Après un tirage au sort, ce sont donc trente-cinq prétendantes au trône qui se bousculent dans les couloirs… pour le grand effarement du Prince.

 

  • Avis :

En relisant les deux premiers tomes, je n’ai pas pu résister à l’envie d’y intercaler la nouvelle concernant Maxon. Bien m’en a pris car je l’ai dévoré tout comme j’avais déjà sauté dessus à sa sortie.

Cette nouvelle, courte de par sa définition, nous permet d’entrer en contact avec le Maxon d’avant la sélection puisque nous vivons les évènements à travers lui, jusqu’à revivre les deux premières rencontres entre America et lui, focalisées de son point de vue à lui cette fois. On découvre un jeune homme drôle mais stressé qui veut répondre aux attentes de son père et rendre ses parents fiers de lui. En même temps qu’un garçon timide qui rêve d’amour et de soutien, et pour qui la sélection tient vraiment à cœur. Ce n’est pas uniquement pour lui une manière d’avoir une jolie femme à son bras et une potiche qui rende bien mais c’est son seul essai pour réussir à trouver sa future femme. Celle qui va savoir l’aimer, le soutenir et le comprendre. Et à qui il pourra rendre toute son affection en retour. Quelqu’un qu’il va aimer et sur qui il pourra compter.

Dans l’ombre de son père, Maxon n’en a pas moins été formé pour être un dirigeant, le futur roi. Mais sa sensibilité lui confère un côté adorable et charmant. Ainsi qu’une propension à amuser la galerie pour évacuer son stress.

Cette nouvelle nous permet de faire plus ample connaissance avec le personnage principal masculin de la Sélection et, pour ma part, je ne l’en ai aimé que davantage. Cette petite histoire se lit comme on déguste un fondant au chocolat : facilement et avec délectation.

 

« L’ironie, c’est parfois la meilleure arme. »

 

« Je ne me savais pas capable de briser un cœur. Et ce talent, je m’en passerais bien. »

 

« Et j’ajouterai un conseil qui peut sembler éculé, mais qui m’apparaît toujours d’actualité : soyez vous-mêmes, mesdemoiselles. »

 

La Sélection – Kiera Cass

Titre : La Sélection

VO : The Selection

Auteur : Kiera Cass

Traducteur : Madeleine Nasalik

Editeur : Robert Laffont, collection R 

Date de parution : 12 Avril 2012 

 

 Couverture

 

 

Relecture

  • Résumé :
America Singer a dix-sept ans lorsqu’elle entend parler de La Sélection. Celle à laquelle toutes les jeunes filles du pays vont s’empresser de candidater pour ravir la main et le cœur (ou la couronne !) du Prince Maxon. Alors que sa mère la presse de participer, rêvant de faire de sa fille la princesse d’Illéa et non plus une musicienne de classe cinq, juste trois rangs au-dessus des rebuts de la société, America ne l’entend pas de cette oreille. Amoureuse d’Aspen, un six, elle attend que celui-ci la demande en mariage. Sauf que ce dernier l’encourage lui aussi à tenter La Sélection…

 

  • Avis :
Ah La Sélection ! J’étais tombée profondément amoureuse de cette histoire lorsque je l’avais lu et j’attendais avec impatience la sortie du tome trois ! Mais alors que je pensais me jeter dessus sans tarder, mon « problème » habituel s’est posé : impossible de le lire sans avoir tous les éléments en tête ! Donc… Relecture des deux premiers tomes. Et de nouveau cette plongée au cœur d’Illéa et du quotidien d’America.

 

Le roman étant une dystopie, il nous présente une Amérique après une faillite ayant donné tous pouvoirs à la Chine sur le pays avant que des coalisions ne se forment et que Grégory Illéa, fondateur de la nouvelle nation n’en prenne le pouvoir. Celle-ci est donc à présent divisée en classes, de la famille royale portant un titre à part jusqu’à la classe huit et, évidemment, plus on descend et moins on pèse lourd dans la société. Moins on mange bien et plus on se tue à la tache aussi. La Sélection est donc le ticket suprême pour la belle vie puisqu’elle propose un tirage au sort pour faire partie des trente-cinq candidates ayant la chance d’aller vivre au palais quelques temps, de voir leur statut s’élever et, pourquoi pas, de gagner l’intérêt du Prince Maxon et de devenir la prochaine tête couronnée.

 

Au-delà du côté glamour de la chose et des médisances que peuvent faire trente-cinq filles réunies au même endroit pour séduire le même homme (oui vous aussi vous trouvez ça effrayant ? Attendez de faire la connaissance de Céleste !), le roman s’attarde sur la nécessité de rester soi-même quelque soit les personnes ou les évènements auxquels vous devez faire face. Une grande place est aussi accordée à la famille : comment les soutenir sans s’effacer, ainsi qu’à l’amitié. America fait d’ailleurs ses premières expériences amicales, ce qui n’est pas une mince affaire lorsque les filles qui vous entourent, aussi sympathiques soient-elles, sont aussi vos rivales toutes désignées. Les personnages, quoique peut-être parfois un peu stéréotypés, sont agréables à suivre, à voir évoluer et à aimer ou détester.

 

America est d’ailleurs une bonne héroïne, pas forcément sûre d’elle mais inquiète de ses proches et volontaire, honnête dans ses intentions et pourtant capable de jouer double-jeu. A l’annonce de la Sélection, on comprend rapidement qu’il n’est pas les projets de la jeune fille de se plier aux exigences de sa mère. Et en même temps, tout ne semble pas rose chez les Singer malgré l’apparence heureuse qu’on retire de leur famille. America est une musicienne et chanteuse de talent qui prend soin des siens, notamment de sa petite sœur et de son frère. Et surtout, on sent rapidement que son avenir idéal se trouve auprès d’Aspen, et ce quelques soient les difficultés présentées.

 

Ce premier tome permet de la faire évoluer, de mettre  tous les protagonistes en place et aussi d’asseoir le contexte politique de l’œuvre. Car si l’histoire se concentre sur la Sélection mise en place pour trouver la future épouse du Prince Maxon, elle met aussi l’accent sur les problèmes que rencontre le gouvernement et notamment sur les raids menés par les renégats. Sanglants ou non, ceux-ci laissent leurs traces sur le caractère des personnages et permettent aussi de mettre en place une intrigue intéressante puisque leurs revendications restent floues, laissant bon nombre de questions en suspend.

 

Je reste donc sur mes premières impressions : j’ai adoré ce roman, aussi bien à la première lecture qu’à la deuxième et il reste pour moi un subtil mélange entre Hunger Games (en beaucoup beaucoup beaucoup moins trash) et Le Bachelor (en beaucoup moins stupide !).

 

« Voici l’homme qui va prendre en mains le destin de notre pays ; quelques larmes, et il est pris de court. »
« - Ils vont te tuer si tu fais ça.
- Et je vais mourir si je ne t’embrasse pas. »

 

Sanditon – Jane Austen et une autre Dame

Titre : Sanditon
VO : Sanditon
Auteur : Jane Austen, roman achevé par une autre dame
Traducteur : Laurent Bury
Edition : Le Livre de Poche, collection Biblio Romans
Date de Parution : 7 Novembre 2012

 

 

Couverture
  • Résumé :
Agée de vingt et un ans, Charlotte est une jeune fille calme, posée et réfléchie. Peu habituée à sortir du cercle familial, elle se rend avec curiosité et un brin d’impatience à la petit ville balnéaire de Sanditon en compagnie de ses amis, M. et Mrs Parker. Autour de ceux-ci gravitent de nombreuses personnes toutes plus différentes les unes que les autres. Et il faudra bien à Charlotte toute sa sagacité pour arriver à démêler les imbroglios que sont les relations qu’ils entretiennent entre eux. D’autant que Sidney Parker, le cadet, se plait à mélanger vérité et faussetés dans le but évident de s’amuser et de brouiller les pistes.
  • Avis :
En grande fan de Jane Austen, je ne pouvais pas passer à côté de Sanditon (ni du sac qui accompagnait l’achat au Salon du Livre). Charlotte est une héroïne sensée, qui prend plus de plaisir à observer les autres et à analyser leurs comportements qu’à prendre part aux relations qui se nouent à Sanditon. Pourtant, bien malgré elle, elle se retrouve entraînée elle aussi par la spontanéité et la franchise de Sidney Parker, habitué à diriger son monde comme il l’entend et qui ne s’attendait pas à tomber sur quelqu’un assez raisonnable pour le gronder ou s’amuser des efforts qu’il déploie pour embrouiller les autres. Autour d’eux gravitent bon nombre de personnages intéressants, drôles, adorables, tyranniques ou totalement à côté de la plaque, rendant la société présente à Sanditon très intéressante à observer pour Charlotte. Avec elle, nous apprenons à connaître les Parker, les Denham, les demoiselles Beaufort, Clara Brereton, Adela Lambe ainsi que les deux amis de Sidney.

 

On reste sceptique face à Henry Brudenall, on rit des Beaufort, on tente de comprendre Clara, on apprécie Madame Parker et Adela et on soupire après Sidney (ou peut-être est-ce juste moi, allez savoir !). S’il faut bien plonger dans l’intrigue pour anticiper certains retournements de situations et démêler le vrai du faux, l’histoire en elle-même est typiquement Austinienne.
Et pourtant, seule une partie du roman a été écrite par Jane Austen elle-même avant sa mort. Le reste est la continuation récente d’une autre auteure qui a, selon moi, parfaitement réussi à garder le ton et la fluidité tout en respectant la trame de base de l’histoire.

 

Comme toujours, pas de grands évènements, de morts ou de changements subits dans les caractères des protagonistes. Ceux-ci nous sont présentés sans fioritures et s’ils évoluent, c’est souvent dans le bon sens. Ici, nous avons affaire à toute une palette de personnalités bien différentes où la frivolité, la vantardise, l’égoïsme et l’excentricité sont montrés du doigt et dépréciées de façon raisonnable mais sans concession. A contrario, la sagesse de Charlotte semble bénéfique aux personnes qu’elles côtoient, ce qui n’empêche pas l’évolution de Charlotte elle-même qui va apprendre qu’on ne peut pas toujours décider selon sa raison.

 

Sanditon est un roman calme, qui se lit tranquillement avec une bonne tasse de thé, qui délasse et fait voyager. J’ai visité Sanditon, marché aux côtés des personnages, les observant en compagnie de Charlotte et riant aux fantaisies et aux remarques et actions calculées de Sidney.
On se plonge dans ce roman comme on se plonge dans un bain, avec plaisir et délassement. On en ressort ravi et apaisé. Et on en redemande !

 

Au final, mon seul regret après la lecture de Sanditon restera de voir ma pile d’œuvres de Jane Austen se restreindre à ses œuvres de jeunesse qui, lorsque je les aurai lu, me laisseront orpheline d’un merveilleux auteur.

 

« Je ne tiens pas à excuser la vanité de mon héroïne. S’il existe en ce monde de jeunes demoiselles de son âge moins imaginatives et moins désireuses de plaire, je ne les connais pas et souhaite ne jamais les connaître. »
« Rares sont ceux parmi nous qui n’ont pas leurs défauts superficiels et chacun doit compter sur la bonté des autres pour fermer les yeux. »
« Et, pour une courte période, Charlotte choisit d’être heureuse plutôt que sage. »
« On peut être blessé autant par l’insouciance que par le manque de cœur. »

 

Beautiful Disaster – Jamie McGuire

 

Titre : Beautiful Disaster

Auteur : Jamie McGuire

Traducteur : Agnès Girard

Editeur : J’ai Lu

Date de Parution : 22 Janvier 2014

 

Couverture

 

 

  • Résumé :

 

Lorsqu’Abby arrive à Eastern, c’est pour laisser son passé derrière elle et commencer une nouvelle vie, là où personne ne la connaît excepté América, sa meilleure amie. Bonjour les cours, le calme et l’anonymat. Pour ce faire, la meilleure solution est d’éviter Travis Maddox. Fumeur, buveur, bagarreur, Travis est connu pour mettre qui il veut dans son lit et toujours sans lendemain. Mais Abby est différente et, pour cette raison, Travis insiste pour qu’ils deviennent amis. Une amitié étrange, dévorante et sans concession. Qui va entraîner Abby loin de tout ce qu’elle avait prévu en arrivant.

 

 

  • Avis :

 

De ce livre, je n’avais entendu que du bien aussi étais-je très curieuse de le lire.

Le début ne m’a pas déçu et j’ai rapidement apprécié l’histoire et les personnages. Ceux-ci sont hauts en couleurs, amusants et originaux. L’écriture est fluide et les pages se tournent sans que l’on ne s’en rende réellement compte. L’histoire est intéressante et intrigante et on s’attache rapidement à Travis et Abby ainsi qu’à la relation amicale qui s’installe entre eux. Leurs dialogues sont drôles et les situations dans lesquelles ils se fourrent souvent amusantes de part leurs personnalités. Un roman qui avait de quoi devenir un gros coup de cœur.

 

Malgré tout, j’ai fini par trouver Abby agaçante, América enfantine et Travis parfois totalement dingue. Si c’est aussi ce qui fait le charme du personnage et donne ses bases à l’intrigue, la relation entre Abby et Travis a dépassé dans ma tête le stade du sublime pour virer à destructrice.

Je conçois la dépendance aux autres et je la subis aussi évidement puisqu’elle est dans la nature humaine mais à ce point-là… Ce n’est pour moi plus réellement de l’amour et j’ai fini par légèrement décrocher entre tous les non-dits entre eux et les prises de bec qui virent à l’explosion générale.

 

Ceci reste un point de vue personnel car je comprends parfaitement qu’on puisse adorer les liens qui unissent Travis et Abby. Après tout, leur relation à ce petit quelque chose qui fait qu’ils ont besoin l’un de l’autre pour exister. Et c’est justement ce qui ne fonctionne pas à mes yeux. Trop d’excès.

 

Au-delà de ça, l’intrigue sur le passé d’Abby arrive à point nommé sans que les ficelles ne soient trop grosses ou qu’on lève les yeux au ciel. Et j’ai littéralement adoré la famille de Travis. Un constat qui restera donc en demi-teinte pour ma part.

 

« J’ignorais que j’étais perdu jusqu’à ce que tu me trouves. »

 

La Fille qui lisait des Romans d’Amour – Inara Lavey

 

Titre : La Fille qui lisait des Romans d’Amour

V.O. : Ripping the Bodice

Auteur : Inara Lavey

Traducteur : Lise Capitan

Editeur : Milady, collection Central Park

Date de Parution : 24 Mai 2013

 

 

Couverture

 

 

  • Résumé :

 

Cassandra est une jeune femme haute en couleur, gentille mais qui n’aime pas qu’on lui marche sur les pieds. Avenante, elle est pourtant prompte à s’enflammer et à se mettre en colère, ce qui fait d’elle l’héroïne parfaite des romans à l’eau de rose qu’elle lit. Oui mais voilà, si dans son monde de fantasmes tout est bien rodé, dans la réalité, elle peine un peu à trouver l’homme de ses rêves. Et lorsque sa meilleure amie Val la place devant l’homme parfait, elle ne s’attend pas à se trouver attirée par le meilleur ami de celui-ci. Alors entre rêve et réalité…

 

  • Avis :

 

Merlin cette lecture…

J’ai levé les yeux au ciel, j’ai ricané, j’ai souri, j’ai pouffé… En résumé j’ai été totalement entraînée par le côté carrément siphonnée de Cassandra qui arrive à s’imaginer les trucs les plus improbables et totalement chaud en trente secondes et ce n’importe où et en compagnie de n’importe qui (dans la réalité hein parce que ses fantasmes sont eux vachement codifiés).

Et je sais bien que c’est le propre des fantasmes mais, tout en me moquant joyeusement des rêveries de Cassandra, je me suis tout de même dit « mais amenez-moi cet homme ! » Parce que bon, s’il existe, il a l’air de valoir le coup !

Bref ! J’ai souvent adoré le soudain retour de Cassandra dans le monde réel, sans transition aucune et avec des phrases qui se suivent pourtant très ironiquement, ce qui rend la situation bien plus drôle.

 

Un petit extrait : Cassandra est en pleine rêverie et c’est l’homme de son fantasme qui parle alors que la seconde phrase est celle de sa meilleure amie qui vient aux nouvelles.

« Je t’ai attendue plus longtemps que n’importe quelle autre femme. Je veux prendre mon temps.

- Cassie, je peux entrer ? »

Oui bon, moi, j’ai ricané.

 

Au de-là de ça, les personnages sont sympathiques et, si l’histoire reste sans réelle surprise, j’ai beaucoup aimé le côté très amusant des situations dans lesquelles se met Cassandra. Deux cent pages, ça passe très vite et donc ça permet de ne pas se sentir trop agacée par certains des gens qui l’entourent (même si Trish et Gérald….) et à ne pas trop avoir envie de secouer Cassandra (un peu quand même). Parce que bon, parfois, on a tout de même envie de lui crier de revenir sur terre. Rêver c’est bien, vivre dans ses rêves, beaucoup moins.

 

Il n’empêche que j’ai passé un moment très agréable avec ce livre, qui m’a fait beaucoup rire et qui, au final, n’est pas une vindicte contre les romans d’amour mais un appel  à lire ce que l’on aime sans pourtant perdre de vu qu’on ne peut pas vivre dans un livre et que la réalité est différente de ce qu’on trouve entre les pages.

Un bon roman pour passer une bonne après-midi. A lire avec du chocolat à portée de mains !

 

« S’il restait là, eh bien, en l’état, il était dur – sans mauvais jeu de mots – de croire qu’elle n’avait pas pris conscience de l’effet qu’elle lui faisait. »

 

« Instincts primaires : un. Bon sens : zéro. »

 

 

 

 

Fangirl – Rainbow Rowell

Titre : Fangirl

VO : Fangirl

Auteur : Rainbow Rowell

Traducteur : Cédric Degottex

Editeur : Milady

Sortie le : 21 Février 2014

couverture

  • Résumé :
Cath et Wren sont jumelles et sont totalement fans de la série de livre Simon Snow. Elles en écrivent d’ailleurs des fanfictions et celle de Cath est suivie par de nombreux lecteurs sur la toile. Mais à leur entrée à la fac, le verdict tombe : Wren veut une vraie vie d’étudiante. Sans Cath comme colocataire et avec beaucoup moins de Simon Snow dans sa vie. Sa sœur se retrouve alors perdue au milieu d’étrangers, accrochée à sa fanfiction comme à un radeau. Mais après tout, n’est-il pas possible de concilier passion et vie d’étudiante ?
  • Avis :

Celui-là, je l’attendais ! Avec impatience mais aussi avec un brin d’appréhension. Appréhension qui s’est renforcée au début du roman en constatant que Cath écrivait des fanfictions gays et semblait totalement associable et névrosée. Et PAF ! Les clichés dans la tronche. Parce que oui, on peut écrire des fanfictions ET avoir une vie sociable (je le sais j’en ai une !). Et NON, il n’y a pas QUE des Drarry dans les fanfic HP. (Je vais d’ailleurs peut-être souvent faire référence à Harry Potter. Et sûrement beaucoup parler de moi aussi. Va de Retro objectivité. Vous êtes prévenus :P)

Ma première impression était donc assez mitigée. Puis je me suis aperçue que Cath était beaucoup plus humaine et bien plus complexe qu’il n’y paraissait au premier abord. Tout d’abord, elle n’est pas à proprement parler « associable ». Elle n’aime pas particulièrement les inconnus, ne ressent pas le besoin de s’intégrer aux fêtes ou de boire de l’alcool pour se sentir dans le coup et préfère de loin rester devant son ordinateur à écrire. Rien de vraiment bien anormal si vous voulez mon avis. Non, au final, j’ai vraiment beaucoup aimé Cath et j’ai parfois réussi à me reconnaître en elle ou à compatir avec elle. Elle est encore très enfantine dans sa tête et ce qu’elle vit lui paraît donc parfois insurmontable.

Beaucoup de thèmes sont abordés dans ce roman et j’ai regretté qu’ils ne soient pas plus développés. La question du passage à l’âge adulte est celle qui est intrinsèque à l’histoire et qui relient tous les autres thèmes. Elle va de pair avec la notion de fratrie puisque Cath et Wren sont un binôme soudé depuis leur enfance mais prennent ici des caps différents l’une de l’autre. Et si Cath reste parfois butée dans ses volontés, j’ai souvent été agacée par Wren qui, si on comprends qu’elle veut vivre sa vie et oublier ce qui la perturbe, m’a semblé parfois très égoïste et même stupide par moments dans ses réactions. A cette notion de fratrie vient s’additionner celle de famille et là, on comprends rapidement que la situation familiale des jumelles pose beaucoup de problèmes. Est donc abordé le thème de l’abandon et des problèmes psychologiques. En vérité, j’ai trouvé que le roman se concentrait sur tout ce qui avait trait à la dépendance. Qu’elle soit vis à vis d’un monde imaginaire, de ses écrits, de sa famille, de la routine ou de l’alcool. Il s’agit de savoir faire face à ce dont nous avons besoin sans tomber dans le vice de ne pas pouvoir vivre sans. Tout est alors une question de dosage, d’envie et de résistance.

Les personnages qui entourent Cath prennent une grande place dans l’équation. Qu’il s’agissent de Reagan, qui est un peu son pendant inversé, de Lévi ou de Nick.

Spoiler, cliquez ici pour lire la suite J’ai tellement détesté Nick et j’ai longtemps insulté Cath de ne pas réagir ! Comment peut-on se faire piquer un texte sans monter au créneau et lui faire bouffer son foutu carnet et ses arguments minables ?!

Je vais maintenant aborder le côté fanfiction puisqu’il s’agit après tout du thème principal et que c’est ce qui m’a poussé à vouloir absolument avoir ce roman entre les mains. J’en lis et surtout j’en écris. Depuis huit ans maintenant, j’ai toujours dans un coin de ma tête mon propre personnage qui, si lui est à moi, n’aurait tout de même pas vu le jour sans l’univers duquel il a été tiré. C’est là où Cath m’a fait de la peine car, plongée comme l’est dans [i]Carry On[/i], sa fanfic, elle en oublie le côté disclaimer et « rendons à César ce qui est à César ». Elle en a fait son exutoire et est donc totalement impliquée dans la vie et les ressentis de ses personnages. J’ai particulièrement été touchée par cette phrase de Wren « tu l’as élevé et tu l’élèves comme ton propre enfant. » Parce que c’est ce que je ressens avec Véga. C’est ma gamine et j’ai des amis (et ma maman) assez cool pour suivre ce côté totalement névrosée de ma personnalité. Pour autant, Cath m’a fait de la peine en oubliant ce qu’impliquait la particule « fan » du mot fanfiction. D’ailleurs, un bémol aussi… Est-il vraiment possible d’avoir autant de vues unique ? Si le reste du roman reste plausible, ce côté-là m’a tout de même fait doucement ricaner.

Bref, en résumé, j’ai aimé, j’ai dévoré et je me suis parfois retrouvée entre les pages de ce roman qui a donc, selon moi, gagné son pari de proposer un livre traitant des fanfictions de façon autre que « ces gens sont totalement barges ! ». Merci pour ça !

Oh et j’ai adoré le petit clin d’œil à Etsy !

[Et finalement, je n'ai ni tant parlé de moi ni de HP donc je me félicite ! (a)]

 

« Dans toute nouvelle situation, les règles les plus difficiles à assimiler sont celles que personne ne prend la peine de vous expliquer et dont même Google n’a jamais entendu parler. »

 

Belladone tome 2, Soif de Sang – Michelle Rowen

Titre : Soif de Sang

VO : Bloodlust

Auteur : Michelle Rowen

Traduction : Zeynep Diker

Edition : Milady (Bit-lit)

Date de Parution : Février 2013

 Couverture

 

 

  • Résumé :

 

Jillian et Declan ont fuit, emmenant avec eux Sara, la fille de Matthias, le roi vampire déchu et défunt. Ils sont saufs mais ce n’est qu’une question de temps. Le sang empoisonné de Jill la tue peu à peu et la nature dhampire de Declan semble prendre le dessus malgré le puissant sérum qu’on lui a fait prendre de force et qui doit annihiler toutes ses émotions. Tout cela sans compter que le nourrisson suscite bien des convoitises de la part des vampires…

 

 

  • Avis :

 

Personnages :

Jillian m’a agacé. Si, dans le premier tome, je trouvais sa notion de vivre malgré tout assez compréhensible et sympathique, j’ai peu adhéré avec sa manière de décider de la vie des autres par pur égoïsme. Elle fait des erreurs, elle s’en rend compte et une fois qu’elle est de nouveau confrontée aux mêmes choix, elle ressaute dedans à pieds joints.

De même pour Declan qui va et vient sans arriver réellement véritablement à se décider (même à la fin).

Concernant les autres personnages, mon affection pour Noah s’est renforcée, c’est un brave gars, il est chou, il vit sa vie du mieux qu’il peut, bref je l’aime bien !

J’ai de nouveau apprécié Matthias, malgré tous ces défauts apparents, certainement parce qu’il les assume parfaitement. De même que Kristoff qui, au final, m’a paru assez semblable à son frère quelque soit la façon dont on formule les choses.

J’aurai aimé en savoir plus sur Jade qui à l’air d’être un personnage intéressant, tout comme Stephen et Alex.

 

Histoire :

Tout repart à cent à l’heure, de la même façon qu’avec le premier tome et on replonge tête bêche dans la vie mouvementée de Jillian. L’histoire est bien montée, les actions sont prenantes et l’intrigue très bien construite. Non en fait, j’aurai pu adorer ce deuxième tome si j’avais continué à apprécier Jillian et Declan… Mais comme ils m’ont plutôt agacé, j’ai été refroidi et ai beaucoup moins apprécié cette lecture. Dommage…

Concernant la fin, elle est laissé ouverte mais l’auteur va apparemment s’en tenir à deux tomes.

 

 

Duel Ardent, Les Séducteurs tome 1 – Beverley Kendall

Titre : Duel Ardent

VO :  Sinful Surrender

Auteur : Beverley Kendall

Traducteur : Wanda Morella

Editeur :  Milady, collection Romance Pemberley

Date de Parution :  25 mai 2013

Couverture

  • Résumé :

 

Missy a dix-huit ans lorsqu’elle fait son entrée dans le monde. Lors des bals, son carnet est rempli et elle est abondamment courtisée. Pourtant, trois ans plus tard à l’aube de sa quatrième saison, elle est toujours célibataire. Car Missy n’a que faire d’un mariage avec un homme riche ou beau. Elle veut un mariage d’amour avec un homme qui lui jurera fidélité. Et plus encore : elle veut James, l’un des meilleurs amis de son frère. James le charmeur, le coureur de jupons. James pour qui le mariage implique corde au cou, suicide social et maitresses…

 

 

  • Avis :

 

Personnages :

Commençons par James puisque c’est là qu’est le seul point qui m’a fait lever les yeux au ciel. Merlin… Ce garçon est en perpétuelle érection ! A se demander s’il est conscient que d’autres parties de son corps ont elles aussi besoin d’être irriguées (son cerveau par exemple). En général dans ce type d’histoire, on fini par être parfaitement sûr des sentiments ressentis par le personnage masculin principal. Et bien là… Je me suis parfois demandé si, comme il le dit lui-même, il ne s’agissait pas pour lui uniquement d’une « réaction normale devant une jolie femelle consentante » (oui James n’est pas juste un homme en rut, c’est aussi un poète).

Quant à ses compères, Thomas est un grand frère parfait pour l’époque mais ma préférence va à Alex dont j’ai adoré les sarcasmes.

Missy est une héroïne sublime et adorable. Sa famille, l’amour qu’elle leur porte et qu’ils lui vouent en retour aide à rendre ce personnage encore plus attachant qu’il ne l’est déjà. Loin d’être rebelle aux comportements ou à la place des femmes de son époque, Missy est une parfaite lady et cela se voit. Ce qui ne l’empêche pas de commettre des impairs dues à son attachement pour James. Folle amoureuse de lui, elle m’en reste pas moins assez maitresse d’elle-même pour être parfaitement consciente de qui il semble être au final et pour s’en tenir à ses visions du mariage à elle. Oui, j’ai vraiment beaucoup aimé Missy.

Les autres femmes du roman sont elles aussi intéressantes. On s’attache rapidement à sa mère et à ses sœurs, on se moque de la mère de Victoria et on compatit ou non avec cette dernière. La mère de James est aussi plus complexe qu’il n’y parait et les deux demoiselles qui apparaissent à la fin ont l’air adorables.

Tous ces personnages laissent beaucoup de possibilités de suite à l’auteur et le tome 2 est prévu chez Milady pour Février 2014. Je retrouverai donc avec plaisir les familles Amstrong et Wedmere.

 

Histoire :

Mignonne, c’est le mot qui ressort le plus de cette lecture.

La fin est romantique à souhait et laisse imaginer une myriade de possibilités heureuses pour les autres personnages. Une lecture agréable donc qui m’aura fait passer de bons moments.

 

 

Belladone tome 1, Nuit de Sang – Michelle Rowen

Titre : Nuit de Sang

VO : Nigthshade

Auteur : Michelle Rowen

Traduction : Virginie Paitrault

Edition : Milady, collection Bit-lit

Date de Parution : Septembre 2012

 

Couverture

 

 

  • Résumé :

Jillian est une fille banale jusqu’au moment où elle se retrouve entraînée dans une affaire qui ne la concerne pas. Alors qu’on lui a injecté un produit contre son gré, elle se fait enlever par Declan, un dhampire. Comprenez par là qu’il est à moitié humain… et à moitié vampire. Totalement incapable de ressentir quoique se soit, ce dernier lui annonce qu’elle a été empoisonnée par la Belladone, un puissant sérum qui fait d’elle l’arme ultime pour tuer les vampires. S’il ne la tue pas avant.

 

 

  • Avis :

 

Personnages :

Puisqu’on suit les pensées de Jillian, nous n’avons accès qu’à ses connaissances et à son avis personnel des personnages qui l’entourent. Elle a un avis assez tranché et est parfois crédule. Tout ce qu’elle vit soudainement est compliqué et la confiance qu’elle place en Declan peut se comprendre puisqu‘il devient le repère de sa nouvelle existence.

Declan justement est un mystère, brutal et sans émotion puis humain et bon. On comprend rapidement que Declan n’a jamais eu son mot à dire sur la vie qu’il mène et sa prise de conscience est intéressante à suivre.

Les actes des autres personnages, qu’ils soient « bons » ou « mauvais » sont tous plus ou moins expliqués et nous en savons assez sur eux à la fin du roman pour nous faire notre propre opinion sur leurs choix et leurs faits et gestes.

Ma préférence va à Noah qui est le personnage qui m’aura le plus donné envie de le suivre.

 

Histoire :

La notion de vie et de mort est intrinsèque à ce roman et j’ai trouvé l’idée ainsi que les réflexions de Jillian très intéressantes. L’histoire n’est pas banale et les événements s’enchainent rapidement, en quatre jours apparemment et je dois dire que l’héroïne a le temps d’en vivre des aventures en si peu de temps ! Assez pour qu’on ne s’ennuie pas tout en gardant la notion de temps assez crédible pour qu’on y croit. Les personnages sont variés, le monde explicité et j’ai beaucoup aimé cette plongée dans Belladone.